La formation professionnelle de plus en plus visible



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La stratégie nationale adoptée par le ministère de la Formation et l'Enseignement professionnels a pu augmenter la visibilité du secteur auprès des jeunes désirant poursuivre une formation leur facilitant l'accès au marché du travail, ainsi que des opérateurs économiques à la recherche d'une main-d'œuvre opérationnelle.

C'est ce qu'a affirmé ce mardi le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels Mohamed Mebarki, lors de son passage au forum d'El Moudjahid. Pour être plus convaincant, le ministre s'est adossé sur les statistiques de l'Agence nationale de l'emploi et (ANEM) indiquant qu'en 2018, 80% des jeunes issus des centres de formation professionnelle ont été insérés dans le marché professionnel. Offrant une palette de spécialités qui répond aux besoins de toute les catégories de la société, ce secteur séduit aussi des bacheliers et des diplômés de l'université. Mebarki a déclaré qu'« il ne suffit pas d'investir de l'argent pour concrétiser le développement et la croissance économiques, la ressource humaine qualifiée est aussi importante pour ce faire ».

En prévision de la rentrée professionnelle prévue le 24 février (session février), le ministre a tenté d'expliquer cette stratégie, qui s'appuie sur un triptyque une adéquation entre la formation fournie et les besoins réels en ressources humaines de l'environnement socio-économique.

Il s'agit aussi de réaliser une adéquation entre le développement des spécialités ouvertes et l'insertion professionnelle des stagiaires, tout en les mettant à la disposition des opérateurs économiques.

Dans cette optique, le ministère mise beaucoup sur le volet du partenariat avec les entreprises économiques en vue d'augmenter l'employabilité des apprentis, poursuit l'invité de forum. Une démarche axée sur la mise en place des instituts spécialisés dans plusieurs filières, sur la création des filières d'excellences, et sur l'actualisation permanente des contenus des programmes dispensés, ajoute-t-il. Il est aussi question d'agir sur les équipements des ateliers dédiés à la formation des jeunes et au perfectionnement des compétences des formateurs, à même d'être au diapason de l'évolution universelle des techniques et des métiers.

Par ailleurs, Mebarki a fait savoir que son département se penche sur le déploiement de son réseau professionnel concernant certains domaines très prisés tels que les arts graphiques, les métiers de l'audiovisuel, le tourisme, et le traitement de l'eau dans le souci de répondre à une demande croissante. Il a tenu à préciser que ses services accordent beaucoup d'importance aux spécialités en rapport avec le numérique et les TIC, qui suscitent de plus en plus l'engouement des jeunes.

Pour ce qui de l'enseignement professionnel, le ministre a précisé que la nouvelle architecture de diplômes mise en place en juillet 2017 va permettre à l'enseignement professionnel de jouer son rôle. Ce sont le Brevet d'enseignement professionnel (BEP) et le Brevet d'enseignement professionnel supérieur (BEPS) qui constitue la nouvelle orientation de l'enseignement professionnel et qui aura pour but de redorer le blason des filières techniques.

A propos des établissements privés, de formation professionnelle dont le nombre avoisine 730, le ministre a signalé l'inefficacité de beaucoup d'entre eux, rappelant à ce titre qu'un nouveau cahier des charges établi en 2018 permettra de mieux animer et organiser l'activité de ces partenaires. Pour les établissements non agréés et voulant juste vendre de « faux rêves » aux jeunes en promettant des diplômes qualifiants et reconnus, le ministère agit en ordonnant la cession de l'activité, sans conteste.


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