Fayçal Aoudia. Designer graphique, artiste digital, musicien…

L’œil design d’un petit génie



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Fayçal Aoudia, étudiant en 2e année de droit à l’université de Saïd Hamdine, à Alger, se définit comme un «graphic designer» et un «digital artist». Comme ça en anglais. Dans le jargon de l’art graphique. Et il est bon.

Pour ne pas dire excellent. Pour ne pas dire un petit génie. Il a l’art et la manière de créer, de détourner et de métamorphoser les images numériquement. Sur son instagram, il y a plus de 1300 abonnés. 19 927 like (aimer). 108 posts. Sans prétention, peut- être une géniale insouciance, Fayçal Aoudia ambitionne : «Je me projette sur 100 K (100 000) abonnés.

Sa dextérité dite «A-F Graphics» est une composition s’inspirant de Salvador Dali, du surréalisme pictural, du pop art et de la technicité ultramoderne de l’art graphique.

C’est que Fayçal Aoudia possède une imagination débordante. La création «3alem3» montre un vieil homme sur un âne surchargé, lesté d’une bouteille de gaz butane, sous un soleil de plomb, allégorie de ces petites gens vivant dans les zones éparses et au bout de son chemin, une incrustation, une boule extra-lucide et extra-terrestre.

Débordante imagination

«7ayek2» décline la tradition dévoilant le «hayek» (le voile blanc) des femmes d’antan, avant celui islamique noir, et les arcades et autres arcanes de la Pêcherie d’Alger. «Big Bear» (grand ours) est un ursidé géant, brun, sous un ciel rouge menaçant, fixant des lilliputiens, des parapentistes planant. «Big Ben», la grande horloge au sommet de la tour Elizabeth porte une montre, un contretemps londonien, avec en arrière-fond les oiseaux du suspense d’Alfred Hitchcok et les 39 marches de l’escalier de Big Ben. «E Chameau 2» est dunaire où le chamelier est infinitissime. «Cim» est une tasse de café au fond marin infesté de requins. «Ego» est un totem sans tabou.

Une tête pas du tout pensante et bien faite, mais creuse où deux antagonistes s’étripent dans un décor crépusculaire. «El fasad 2-777», représente un enfant devant un décharge nocive, dangereuse et contaminante.

La menace nucléaire imminente. «Heraga» (avec cet orthographe) est le plus repris et «liké» (aimé) dans les réseaux sociaux. Une grotte au pied marin sans issue, barreaudée, aux contours décriant la carte géographique de l’Algérie.

Un message de paix, écologie, pour la liberté d’expression

C’est très tôt que Fayçal Aoudia s’adonnera à cette passion picturale. Au CEM et au lycée, il dessinait sur les tabliers des élèves et imprimait des effigies sur les tee-shirts de ses camarades. Et avec l’avènement du photophop, tout changera pour lui. Il pouvait transformer ce qu’il voulait.

On n’arrête pas le progrès. Bienvenue dans la «manip» de l’image. La composition imagée et animée. «Depuis lors, je suis devenu respecté. Je fais de l’art, neuf. De la création. Sans imitation… C’est la nuit tombée que les idées jaillissent et se bousculent… Salvador Dali m’inspire énormément.

C’est l’imagination qui m’anime. L’Algérie est une grande source d’inspiration. Partout où je vais, je me promène, je me déplace…Dehors, au sein de la société.

Je transmets des messages, mais sans donner de leçons. Un message positif portant sur la paix, l’amour, la fraternité, l’écologie, la promotion de la culture, la liberté d’expression et lancer une alerte contre la menace nucléaire». nous confie-t-il.

Et dire que Fayçal Aoudia, à 16 ans, a produit avec son frère, ingénieur de formation, des titres de musique rap. Tel que Hafar Lakbour, un featuring de Khaloui et L’gosto. Sa tête fourmillant d’idées, il projette de construire un site web sur l’histoire, il travaille sur un autre avec son ami, Tarek Larbi, un site d’informations baptisé «Ahki M’lih».

Il ambitionne de lancer une chaîne sur YouTube. Et il a mis déjà en boîte des instrus (instrumentaux). «Vous savez, je compose aussi des jingles pour la radio. Je voudrais les proposer à Radio Alger Chaîne III, Jil FM, Bahdja, les Chaînes I et II ou encore à la Télévision algérienne, telle que Canal Algérie…»

Il envisage de créer un label, une ligne de tee-shirts imprimés, de survêtements, de la sérigraphie. Devant un enfant prodige comme Fayçal Aoudia, sa famille ne fait que l’encourager. «Mes parents me soutiennent pour finir mes études et continuer dans le domaine de la création…»

 

 

Page Instagram : https://insta-stalker.com/profile/af_graphics97/

Adresse mail : a.f97graphics@gmail.com

Page Facebook :   A-F Gragraphics


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