La mafia du sable fait des dégâts



...

Par S Ait Hamouda
La mafia du sable n’arrête pas de sévir. Elle a été interdite, elle a été tolérée, elle n’a été ni permise ni confirmée et tout cela, quoiqu’il en soit, dénature la nature, pollue, esquinte et escamote les terrains qu’ils soient agricoles, de maraichers ou de n’importe quoi, même d’habitations. Exploiter le sable ça peut servir, mais d’alluvions.

Il arrive que l’on se serve de sable d’oued, au Sébaou, jusqu’à la lie, que l’on use et l’on abuse à ne plus pouvoir, mais l’interdit n’est pas au demeurant exécutoire. Il s’avère important que l’extraction de sable rapporte et, du reste, elle se trouve être une source de revenu exponentielle.

Et ceux qui tirent leurs bénéfices de l’exploitation de cette manne transpercent tout, quand bien même des ensembles dans la nappe phréatique et l’a polluent à l’extrême. Ils s’en foutent et s’en balancent du mal qu’ils font causer à la qualité de l’eau.

Cela ne dérange personne, apparemment, sauf le consommateur qui se lamente des désagréments que lui cause une eau impropre à la consommation. Cette activité destructrice est menée par des gens qui savent ce qu’ils font. Ils ont causé des destructions, des pollutions, des meurtrissures à une rivière qui était jadis la source vitale de toute une région. Le Sébaou fut la résurgence de cet aliment indispensable à la vie.

Cependant, aujourd’hui, elle est devenue pas inexistante mais carrément empoisonnée, force de camions, d’excavatrices qui enlèvent le moindre grain de sable et qui souillent ce faisant toute trace de vie. La faune fluviale s’en va faute de nourriture, la flore avec et l’eau. S’implique l’interdit qui ne prend pas, et l’extraction qui dure et qui n’en finit pas.

Ce qui implique la destruction de tout un système d’irrigation, de dégâts incommensurables de l’environnement immédiat, et va que je t’en donne des dommages directs et collatéraux. Ceci explique une chose, ou l’on interdise définitivement cette exploitation nocive et malvenue ou l’on risque, si ça continue, de voir notre nappe phréatique partie pour ad vitam aeternam. Cette mafia du sable devra être combattue comme toutes les autres mafias, sinon gare à notre avenir.

S. A. H.


Lire la suite sur La Dépêche de Kabylie.