Les résidents crient leur désarroi



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La cité 90 logements, sise à proximité de la brigade de Gendarmerie nationale, est l’une des plus anciennes de la ville de Draâ El-Mizan. Dans ce quartier, les résidents font de leur mieux malgré le laisser-aller des autorités.

Ils ont déjà construit une niche à ordures avec leurs propres moyens, aménagé deux placettes, une fontaine et aussi planté des roses et autres arbres. Profitant de la grève générale enclenchée avant-hier, ils ont retenu deux journées de volontariat. «Nous avons appelé les jeunes du quartier pour embellir un peu notre cité.

D’ailleurs, pour les deux jours, dimanche et lundi, nous avons quand même redonné un beau visage à notre cité et nos actions vont se poursuivre encore», dira tout d’abord un participant au volontariat. Cette cité a, certes, bénéficié d’un terrain de sport de proximité, mais celui-ci ne répond pas aux normes.

«Nous aimerions que cette aire de jeu soit revêtue en tartan comme cela se fait dans plusieurs cités de la wilaya. Les enfants ne sont pas en sécurité», soulignera notre interlocuteur. Même l’aire de jeux de cette cité créée en 1993 est dans un état déplorable. «Il n’en reste plus rien. Elle est devenue une décharge et un espace sauvage.

Nous interpellons les autorités locales pour la clôturer et placer d’autres moyens pour permettre aux enfants de jouer en toute sécurité», suggérera le même interlocuteur. À souligner que les cours entre les immeubles ont perdu leur asphalte depuis des lustres. «Dans d’autres cités, les cours ont été revêtues en bitume et d’autres aménagements sont faits, alors que la nôtre est complètement délaissée», dira encore la même personne.

Les résidents soulèvent également le manque d’éclairage public. «Certes sur la route principale à proximité de la caserne militaire, un nouveau réseau d’éclairage public a été réalisé dernièrement, mais c’est encore insuffisant parce que nous voulons que l’OPGI installe des lampadaires sur les façades des logements.

La peinture a aussi complètement moisi. Est-ce que l’OPGI n’a pas les moyens de repeindre les façades ?», s’interroge notre interlocuteur. Dans cette cité, il y a aussi lieu de signaler que l’étanchéité est défectueuse dans certains immeubles si bien que les eaux pluviales s’infiltrent dans les logements des derniers étages.

En tout cas, apprend-on, cette cité qui devrait être en principe baptisée du nom du commandant Ali Bennour, est en attente de rénovation et de prise en charge des problèmes soulevés par les résidents.

Amar Ouramdane


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