L’UGTA indexe et dénonce



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La section syndicale de l’EPH Akloul Ali d’Akbou monte au créneau et dresse «un tableau sombre» sur l’état global de l’établissement. C’est à travers une déclaration, dont nous détenons une copie, que les représentants syndicalistes affiliés à l’UGTA reviennent, en effet, sur «les manques» et «la mauvaise gestion» caractérisant, selon eux, l’établissement public hospitalier d’Akbou.

Cela n’a pas empêché de faire réagir même les élus locaux. De son côté, Mourad Benarab, élu à l’APC d’Akbou et membre de la commission hygiène, rejoint la gronde des syndicalistes et exige à la tutelle «d’intervenir pour prendre des mesures nécessaires» afin, ajoute-il, d’améliorer la situation de la prise en charge du malade.

Ils dénoncent, à l’occasion, «la non-conformité de l’hôpital dans sa globalité pour pallier au grand nombre de malades». Et pourtant, ce constat a été, faut-il le rappeler, démenti et nié par Ali Kechah, directeur de l’EPH d’Akbou, dans une interview accordée, dernièrement, à notre journal. Ce dernier est longuement revenu sur «les acquis et les améliorations» réalisés au niveau de différents services de son établissement.

Une situation qui ne peut «duper» personne, précisera une source hospitalière, et qui «perdure» depuis des années. Par ailleurs, les rédacteurs de la déclaration dont des copies ont été transmises aux différents responsables locaux et nationaux du secteur sanitaire, aux élus locaux, au wali et au chef de daïra, évoquent aussi «le mauvais aménagement» du nouveau pavillon des urgences qui est, d’après eux, rendu «non conforme» aux normes standards des urgences. «Il faut aller voir la situation des toilettes au sein de ce pavillon.

C’est catastrophique ! Le malade ou son accompagnateur risque de se contaminer à cause de l’insalubrité et le manque de propreté dans les sanitaires», fulmine, en parallèle, M. Benarab. Ainsi, la répartition des services et l’exploitation globale du nouvel édifice est passé au crible, «en raison de flux des usagers, l’installation d’un couloir technique pour les services de maternité et de chirurgie reliant le bloc opératoire des deux services est indispensable afin de veiller de l’intimité du malade», peut-on lire dans le document.

D’ailleurs, des citoyens et des malades sont indifférents sur le fait de ne pas assurer «l’intimité des malades». Ces derniers sont obligés, à défaut d’un couloir technique, de passer par le couloir en vue et en su de tout le monde, dénoncent-ils. L’élu communal, à son tour, fustige et qualifie l’extension de l’hôpital du «gâchis» : «L’ancien service de médecine interne pour homme est complètement fermé, alors que l’ancien service de chirurgie, devenu actuellement une chambre de garde et un dortoir et qui disposait de 44 lits, est rétrécis à 39 lits», ajoutera-t-il.

Et de s’interroger : «De quelle extension parle-t-il ?». Vu le nombre quotidien important de consultants enregistré au pavillon des urgences, les travailleurs supposent «à l’ouverture d’une consultation médicale externe au centre-ville d’Akbou» et qui assurera le service 24h/24, et d’insister surtout sur «l’ouverture d’une annexe SAMU» au niveau d’Akbou.

D’autres manques sont affichés en personnel médical et paramédical, en certains spécialistes notamment en gynécologie et aussi la vétusté du matériel roulant, les syndicalistes appellent la tutelle à intervenir pour accorder un radiologue dans l’optique de faire fonctionner le scanner resté non opérationnel depuis son acquisition en 2012.

Menad Chalal


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