Tribune. Le Grand Cabaret de la diplomatie algérienne



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Toutes les excuses à M. Patrick Sebastien, pour l’emprunt du  titre de cet article, depuis l’émission qu’il  animait avec brio sur les ondes de France 2, quand bien même la différence est de taille, entre celle-ci est ce qui se déroule sur les plateaux diplomatiques de M. Messahel aussi bien à Al-Annasser qu’ailleurs.

Incroyable, il ne passe pas une saison, sans que les médias algériens ou étrangers, nous livrent des histoires sordides, donnant littéralement du vertige à l’auriculaire, sur les plaisirs charnels, interprétées par une engeance de nervis, bénéficiant d’une banalisation à la lisière de la complicité, au plus haut du sommet de la boite noire du plateau d’El Annasser.

Des scandales sexuels auxquels est impliquée, sans vergogne,  la dite « noblesse diplomatique algérienne ». De viles révélations qui auront, indéniablement, à jeter de l’opprobre sur l’image de la diplomatie algérienne, désarçonnant, par ricochet, M. Weinstein de son podium de turpitude.

De par la profusion de ces ignominieux crimes d’adultères, pour ne citer que les trois dernières années, ces diplomates prévaricateurs auraient fait de l’ombre à l’amer événement de l’Hollywoodien Harvey , qui a défraie la chronique des médias.

L’ironie du sort est que l’oscar «Sex and the City   »  de la série télévisée américaine, de Darren Star s’avère, en réalité,  une préquille à « sex-diplomacy» made in Algeria : Une œuvre inédite, à caractère sensuel,  héroïquement adaptée par les playboys de l’« algerian sex connection ». Sans  recours aux effets spéciaux, les bandes d’annonces des histoires intimes de la meute diplomatique algérienne, laisse le spectateur sidéré par l’originalité et l’ingéniosité de leurs mises en scène. Ce qui est encore époustouflant, c’est qu’il ne s’agit là que de la partie apparente de l’iceberg.

Du Consulat d’Algérie à Montréal, passant par celui à Tunis et récemment l’Ambassade d’Algérie à Rome, les esclandres s’enchaînent. Chacune de ces missions diplomatiques et bien d’autres, a de tonitruantes confessions  lubriques à raconter.

En remontant un peu plus dans le temps, d’autres lieux dites prétendument espace privilégie d’interaction diplomatique, se transforment en véritable arène de satisfaction de passions lascives. Des chancelleries dans des capitales, pourtant connues pour être des carrefours diplomatiques aux enjeux politiques vitaux, telles le Caire, Addis-Abeba se voient détournées de leur vocation originale , pour s’ériger en véritable « Harem », dont  les contes des milles et une nuit rouges, sont intarissables.

Dans cette toile de fond, Ankara en détient aussi le Palmarès. Elle a été le théâtre même d’algarade policière contre un diplomate, subséquemment à une plainte déposée par son Chef de poste, où le mobile  de l’action judiciaire initiée, n’est d’autre que la course pour remporter le butin de Guerre : une domestique.

La capitale coréenne, Séoul, atteste quant à elle, vers la fin des années 90, d’un scandale sexuel éclaboussant le Chef de poste, où la victime n’est autre que la femme de ménage. Pareil pour l’Ambassadeur d’Algérie à Tripoli, contrebandier d’or destiné à la casse, dans les années 80. La proie qui lui préparait le Couscous à sa demande, ignorée sur le moment, que l’appétit du prédateur était au-delà du tube digestif.

Bucarest, ne devait pas rougir face aux prouesses de ses paires. Tant il est vrai qu’elle n’est pas des moindres capitales ayant vécu un des scénarios les plus libidineux. Elle témoigne d’une tentative de suicide de la femme du Chef de poste, après avoir découvert la trahison conjugale de son époux, avec une informaticienne travaillant à l’Ambassade.

L’outrecuidance d’un ancien Ambassadeur érotomane à Islamabad, est allée jusqu’à supplier son pair pakistanais, aux Emirats arabes unies, de ne pas octroyer de visa à son épouse, devant le rejoindre en poste, afin de lui permettre de prolonger au maximum son bain de jouissance, dans son milieu naturel primitif.

On ne sait pas comment, l’actuel ambassadeur d’Algérie au Caire, sert les intérêts du pays, en affectant subtilement sa maîtresse auprès d’un organe de la Ligue des Etats arabes, et avec laquelle il se balade chaque soir dans un véhicule diplomatique CD 01, dans les grands boulevards de la capitales égyptienne.

L’anathème des icônes de la diplomatie algérienne, trahis par une nébuleuse, se jette sur celle-ci. L’écho de l’anathème se répand au fin fond du monde,  comme résultante du profil sexuel sadique des représentants d’une diabolique sarabande. C’est, en fait, la réponse du berger à la bergère. La capitale Mexicaine s’en souvient déjà d’un abominable épisode de cet abus sexuel. Avec la promotion fulgurante d’un ancien douanier corrompu, en qualité d’ambassadeur, l’appareil diplomatique algérien se réveille, peu après son « arrivage », sur une rocambolesque affaire d’arrière-train, bouleversant de par sa grossièreté les autorités du pays d’accueil, tombées dans les pommes.

Enfin Cuba où se mélange le glamour diplomatique avec la magie rose sur l’autel de la Chancellerie. A la Havane, notre mission diplomatique est la seule qui a vu l’éjection du Chef de poste illico presto. Ce n’est pas parce que l’auteur du DORCEL est faible, mais tout simplement les faits dépassent le harcèlement pour s’installer au XXL plus.

Ajoutant à ce fleurissant bilant, les  ébats torrides des gangsters de la diplomatie algérienne avec des secrétaires vulnérables voire des femmes de ménages, dans l’enceinte même du QG d’Al-Annasser, laissant derrière eux des enfants non reconnus,  incrustant au métier de la galanterie, une pratique médiévale à savoir le droit de cuissage. Ces avatars grandissants au fil de temps, interpellent tout un chacun sur  l’ubiquité préoccupante que prends cette pandémie maladive, faisant de la sphère diplomatique, censée être noble, un milieu frelaté.

Il ne faut pas s’étonner de voir les locaux de notre appareil diplomatique, en Algérie ou ailleurs, générer plus de scripts épicuriens que de produire idées et analyses politiques. Aucun déodorant ne serait efficace contre l’odeur putréfiée que dégagent ces lieux d‘approche non déclarées, dénommées injustement sièges diplomatiques.

Vouloir prendre leurs désires pour de réalités, nombreux sont, ces diplomates de l’hédonisme, qui, en décrochant le graal de Chef de poste, inscrivent au firmament de leur feuille de route le chaudron d’immortalité : L’exploitation, à titre gracieux, des cœurs brisés. Autrement dit, élevés dans la médecine gratuite et la scolarité gratuite, certains de ces véreux ambassadeurs, participant d’une cupidité de seconde nature, ne se gênent pas à inclure leur concupiscence, dans la gamme de la gratuité que devait leur offrir le système.

C’est dans ce canevas d’analyse qu’on peut déchiffrer les tenants et aboutissants du récent viol de Madame, Johanna Lekalala, employée par l’Ambassade d’Algérie à Pretoria ( Afrique du Sud), par le premier diplomate de celle-ci.  Outre le sentiment de nauséabonde que ce forfait induise sur l’état psychologique d’une amorphe mère célibataire de 42 ans,  c’est tout un Statut diplomatique, qui suscite des interrogations. Une question simple ou est la frontière dans la dichotomie de l’Immunité et de l’impunité ?

L’immunité diplomatique permet-elle de s’affranchir de toutes les règles, sans jamais être inquiété ? L’esprit des conventions de vienne sur les relations diplomatiques de 1961 et 1963, est loin d’encourager l’impunité. Les personnes qui bénéficient d’une immunité diplomatique doivent se garder d’invoquer ces immunités pour tenter de s’affranchir de leur devoir de respecter les lois et règlements du pays d’accueil. L’immunité leur a été donc octroyée pour leur faciliter leur mission dans le pays d’accueil. Il ne s’agit pas d’avantager à des individus mais à une mission noble.

Aussi, leur domicile ne peut faire l’objet d’une perquisition et lorsqu’ils sont en voyage, leurs bagages ne peuvent être fouillés par les douaniers. Mais quand il existe des motifs sérieux de croire qu’ils contiennent des objets dont l’importation ou l’exportation est interdite, une autorisation pourrait être obtenue pour procéder à l’inspection de leurs effets personnels.

A la lumière de cette exception retenue, par le droit diplomatique, pour pallier à toute atteinte à l’intérêt économique national, la défense des droits de l’homme devait être, à priori, au centre de ses préoccupations.

Aux termes de cet entendement et de ce raisonnement logique, la Convention de vienne n’est pas un refuge d’impunité. Une nette distinction doit être établie entre le comportement personnel diplomatique, non respectueux du code de la route et la non application à son égard,  des procédés policiers, en l’absence de chefs d’accusation, dans le cadre d’une affaire relevant du droit commun.

Une contravention impayée pour un stationnement gênant ou abusif,   à la faveur d’abri diplomatique, pourrait être épongée au nom de l’hospitalité. Par contre, porter atteinte à l’intégrité physique ou morale d’un ressortissant, est une violation du statut et de la mission même du diplomate, et envers laquelle il doit être opposable.

Maintenant, si les charges retenues contre le diplomate algérien sont corroborés de preuves irréfutables, le pays hôte peut demander la levée de l’immunité pour le juger. Il est du devoir pour l’Algérie, de se démarquer par rapport à cette mésaventure personnelle, de se désolidariser de son Ambassadeur, dans une affaire ayant une charge symbolique pour le peuple d’Afrique du Sud.  L’Algérie n’a pas à asperger les dévaloirs  coulant directement des canaux d’assainissement de la pègre diplomatique et des malfrats.

L’Algérie qui entame, ces jours-ci, un tournant politique décisif, ne devait avoir aucun complexe, à accepter que son représentant, soit esté en justice, car il a trahi la confiance de l’Algérie qui l’a expédié en Afrique du sud, pour embellir son image, sur le registre des droits de l’homme. Elle aura, au contraire, tout à gagner en termes de crédibilité. Une telle décision servira surtout de lutter contre la récidivité et rappellera aux autres que l’ère de l’impunité est révolue.

Par Mohamed Benabid, Activiste des Droits de l’homme

 

 


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