Flambée des prix des fruits et légumes.. L’ANCA rassure les consommateurs



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Hadj Tahar Boulenouar, a assuré que cette augmentation des prix n’a aucun lien avec le mouvement populaire que connaît le pays depuis plus d’un mois, mais qu’il s’agit d’une période de l’année où l’offre est faible.

La hausse des prix des fruits et légumes sur le marché n’a rien à voir avec le mouvement populaire que connaît le pays depuis plus d’un mois. Depuis quelque temps, une flambée des prix des fruits et légumes a été constatée sur le marché, particulièrement depuis l’annonce de la grève générale. Les spéculateurs ont saisi cette occasion pour augmenter les prix des produits, provoquant la colère des consommateurs. S’exprimant à ce sujet, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar, a assuré que cette augmentation des prix n’a aucun lien avec le mouvement populaire que connaît le pays depuis plus d’un mois, mais qu’il s’agit d’une période de l’année où l’offre est faible. «Depuis le début du mouvement populaire, aucun marché n’a fermé ses portes. La distribution est assurée normalement sur les 46 marchés existants», souligne Boulenouar, lors d’une conférence de presse à Alger. Il ajoute : «Pendant la grève générale, la demande a augmenté de 40%, en particulier pour les céréales sèches. Certains agriculteurs n’avaient pas travaillé par peur de la fermeture des marchés de gros».
Le prix des fruits et légumes, a-t-il précisé, dépend de la récolte quotidienne des agriculteurs. Les fruits et légumes sont récoltés la nuit et vendus tôt le matin au marché de gros, c’est pour cela que plusieurs facteurs sont pris en considération, à l’instar des changements climatiques. En cette période de l’année, l’offre est moins importante que la demande, c’est pour cela qu’une flambée des prix est constatée à travers les marchés du pays. A ce propos, l’orateur a expliqué que durant deux périodes de l’année, l’offre est faible par rapport à la demande, et c’est la raison de la hausse des prix de ces produits, à savoir pendant le début du mois de mars et du début du mois de septembre jusqu’à octobre. En outre, le président de l’ANCA a estimé que l’Algérie est loin d’exporter vers l’étranger, et ce, malgré la bonne qualité de ses produits, appelant, à cet effet, les investisseurs à se tourner vers le financement des projets de réalisation des serres pour assurer une stabilité des prix sur le marché en hors saison.
Selon lui, 35 à 40% des produits sur le marché proviennent du désert algérien. Cette région peut à elle seule se tourner vers l’exportation. Malheureusement, c’est loin d’être possible, car la production est loin de satisfaire la demande sur le marché national. Il faut d’abord que le marché national se stabilise avant de commencer à exporter, a-t-il expliqué. Dans ce sillage, il a fait savoir que le secteur de l’Agriculture connaît plusieurs problèmes, dont le manque de projets de réalisation des serres pour assurer la production des produits hors saison. Appelant les investisseurs à financer plus de projets pour la réalisation des serres, Boulenouar a affirmé que le développement de ces projets assurera l’augmentation de la production, et de ce fait, la stabilité des prix.
Par ailleurs, dans le but de mettre un terme aux spéculations, l’orateur a appelé à la création de marchés de proximité à travers les quartiers du pays. Cette initiative, a-t-il souligné, contribuera à faire baisser les prix des produits, notamment ceux des fruits et légumes. De son côté, le vice-président de la Commission nationale des agents des fruits et légumes, Omar Gharbi, a appelé le ministère de l’Agriculture à mettre en place un plan national de production pour assurer une distribution équilibrée entre les régions et selon la demande. Ce plan encouragera les investisseurs à s’orienter vers les projets en agriculture, signalant que le ministère de l’Agriculture n’a pas encore mis en place un programme dans ce domaine. «L’Etat doit se tourner vers les agriculteurs qui souffrent beaucoup, particulièrement dans les régions les plus reculées», a-t-il conclu.
Radia Choubane


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