Alors que le P/APC se mure dans le silence

Un gravissime scandale ébranle la commune de Sétif



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Décidément, rien ne va au sein de la commune de Sétif, où les relations entre des élus et les travailleurs sont plus que tendues. La dernière sortie d’un élu d’obédience FLN, ayant agressé dimanche un agent de l’annexe administrative de la cité El Hidab, a été la goutte qui a fait déborder le vase.

Intervenant de façon impromptue durant une discussion entre le chef de l’antenne et l’agent chargé de la signature des documents de l’état civil, l’élu-(délégué de Chouf Lekdad) n’a pas apprécié la «réflexion» de l’agent. Lequel n’a pas admis cette ingérence dans les affaires du service.

Fou furieux, l’élu n’a rien trouvé de mieux que de tabasser l’agent, lui causant une incapacité de travail de 12 jours. Se répandant telle une traînée de poudre, l’agression a non seulement ému, mais scandalisé l’ensemble des travailleurs qui sont montés au créneau.

Pour dénoncer ce gravissime fait et interpeller les pouvoirs publics afin de mettre un terme aux abus de ces élus se croyant tout permis, des centaines de travailleurs de la municipalité, qui n’avaient pas besoin d’une autre «mauvaise publicité» ont organisé, mardi, un sit-in devant l’Hôtel de Ville, où le premier magistrat s’est muré dans un silence de cathédrale.

Ne faisant plus l’unanimité au sein de l’Assemblée, minée par des conflits, le P/APC, n’a pas voulu recevoir les représentants des travailleurs, qui ne décolèrent pas. «Cette nouvelle agression est le dépassement de trop. L’élu-boxeur a causé de graves blessures à notre collègue, qui a frôlé le pire. Au lieu de s’occuper des affaires de la commune ployant sous une montagne de problèmes, ces faux élus cherchent des noises à de simples travailleurs soumis à une pression s’apparentant à du harcèlement. Nous interpellons le wali pour qu’il mette fin à ces gravissimes dérapages qui enveniment les relations élus-travailleurs.

Nous exigeons des sanctions sévères à l’encontre de cet élu, qui a dépassé par un tel acte, toutes les bornes», fulminent de nombreux agents de la commune. Ces derniers s’expliquent mal le silence radio du premier magistrat de la cité, attendant impatiemment la concrétisation des engagements pris par l’équipe communale n’en finissant plus avec la «répartition» des tâches au sein de l’exécutif. Le sujet a été l’autre point de l’ordre du jour de la session de l’Assemblée, tenue hier, où il a été question de la désignation de deux nouveaux vice-présidents, de deux délégués et autant de présidents de commissions.

L’approche du P/APC, qui aurait porté son choix sur des élus du RND et de Talaie El Houriat, est contestée par des membres de l’Assemblée, lesquels jettent un véritable pavé dans la mare : «Les nouveaux membres de l’exécutif communal n’ont pas été choisis par le P/APC, mais imposés par un vice-président soufflant le chaud et le froid sur la gestion de la municipalité qui ne va pas trouver le bout du tunnel de sitôt», avertissent des élus, qui ne vont pas, disent-ils, se taire. Même s’ils ne le déclarent pas ouvertement, les frondeurs «pensent» à un retrait de confiance.


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