La commission d’éthique

Un organe vidé de sa substance



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La commission d’éthique et du fair-play (sic) de la Fédération algérienne de football (FAF) dort sur ses deux oreilles et du sommeil du juste. Pendant que des officiels (dirigeants de club, entraîneurs et joueurs) dénoncent des actes (présumés) de corruption, l’organe juridictionnel, qu’est la commission d’éthique, observe de loin et donne l’impression de ne pas être concernée par le déballage répété d’actes et d’affaires de corruption. Le dernier en date, ce sont les graves accusations portées par le président de la JS Kabylie, Cherif Mellal, contre l’arbitre de la rencontre O Médéa – JS Kabylie et le président du club du Titteri, M. Boukhalkhal.

Alors que la Fédération a vivement réagi aux propos du président de la JSK à travers un communiqué publié sur son site, la commission d’éthique s’est murée dans un silence qui confine à la transgression délibérée des règlements de la FIFA en la matière. La commission d’éthique a l’obligation de s’autosaisir à chaque fois que l’intégrité d’un match ou d’une compétition est menacée. Ignore-t-elle que les propos du président de la JSK impactent l’aspect éthique avant d’être disciplinaires, comme tentent de le souscrire l’instance faîtière du football.

L’absence de réaction de la commission d’éthique, qui aurait dû se matérialiser par une auto-saisine est une preuve supplémentaire que cet organe juridictionnel n’est pas indépendant, comme le précisent les textes de la FIFA. Cet organe n’agit donc que sur injonction, comme le prouvent clairement les deux cas qu’il a traités depuis son installation (affaires Baghdadi et Zerouati). Les deux ont un dénominateur commun : le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, que les deux dirigeants ont sévèrement critiqué. Est-ce à dire que la commission d’éthique de la FAF ne réagit que lorsque le premier responsable de la Fédération est visé par des critiques ? Donc, elle n’est pas indépendante, comme le recommandent les textes de la FIFA.

Les graves accusations de corruption portées par des officiels auraient dû faire réagir la commission d’éthique, dont il était attendu qu’elle s’auto-saisisse immédiatement, conformément à ce qu’énoncent les textes et règlements de la FIFA. Un des articles précise : «La chambre d’instruction enquête sur les possibles violations du code d’éthique de la FIFA et a toute latitude pour ouvrir à tout moment des enquêtes préliminaires de son propre chef, tout comme sur la base de plaintes déposées contre lesquelles aucune opposition ne peut être exercée.»

Les membres de la commission d’éthique de la FAF ne sont-ils pas tenus par l’obligation de se conformer et de respecter en tout temps et circonstance les textes de la FIFA ? Le chapitre «Intégrité» est l’un des piliers fondamentaux de la lutte contre les fléaux qui gangrènent le football. La FIFA, indique «un des principaux objectifs statutaires (de la FIFA) est de préserver l’intégrité du football.

Cela signifie que la FIFA s’engage à empêcher que des méthodes et pratiques, telles que la manipulation de matchs, ne mettent en danger l’intégrité des matchs et des compétitions, des joueurs, des arbitres ou des associations membres, ou ne donnent lieu à des abus dans le football». La commission d’éthique est dans l’obligation de réagir à chaque fois que l’intégrité des matchs et des compétitions est menacée. En aucune manière elle ne doit être prisonnière de quelque partie ou cercle que ce soit, au risque de perdre sa crédibilité et d’attenter à son indépendance.


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