ligue 1.. Lamine Kebir

«L’USMA a toujours son destin entre les mains»



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Après avoir toujours travaillé dans l’ombre en tant qu’adjoint, entre autres de Rabah Saâdane, Meziane Ighil et Adel Amrouche, l’actuel entraîneur de l’USMA, Lamine Kebir, est face au plus grand défi de sa carrière : mener les Rouge et Noir vers leur huitième sacre national.

Entretien réalisé par : Ouassel Mounir

Quand les responsables de l’USM Alger vous ont proposé de prendre les rênes de leur équipe jusqu’à la fin de la saison en remplacement de Thierry Froger, avez-vous réfléchi à deux fois pour dire oui ?
Pas du tout. Je n’ai pas eu la moindre hésitation pour accepter cette mission qui m’honore. Après tout, je connais très bien le groupe pour avoir vécu avec lui pendant un mois et demi.

Mais avouez que c’est une sacrée responsabilité, dans la mesure où vous êtes tenu de faire gagner à l’USMA un titre qui lui était promis, il y a plusieurs semaines, avant que les choses ne deviennent compliquées ces derniers temps.
Oui, le défi est de taille, et personne ne peut le nier au club. Mais je pense qu’il vaut la peine d’être relevé. J’ai déjà pris le train en marche avec des équipes qui jouaient la relégation. Mais là c’est différent, je prends une équipe qui est leader de la Ligue 1, avec cinq points d’avance sur la JSK et six sur le Paradou AC, qui compte toutefois un match en moins. Je préfère être dans cette position, surtout qu’il y a un titre au bout à gagner. Jusqu’à présent, notre équipe a toujours son destin entre les mains. Mais elle doit négocier convenablement les six matches qui lui restent encore à jouer dans ce championnat.

Vos deux poursuivants immédiats restent toujours à l’affût d’éventuels nouveaux faux pas. Lesquels de la JSK ou du Paradou AC représente plus de danger pour vous ?
Le seul danger qui nous guette réside en nous-mêmes. Si vous analysez bien la deuxième partie du championnat, vous allez constater que c’est l’USMA qui a tendu le bâton pour se faire battre. Nous avons laissé filer bêtement beaucoup de points. Ça ne doit plus se reproduire. En tout cas, les joueurs sont justement conscients de ce qui les attend en cette fin de championnat.

Vous avez pris en main l’équipe dans un contexte particulier. D’abord, comment expliquez-vous le net recul de l’USMA durant la phase retour ?
Je pense que le DG du club a situé le problème dans sa globalité, en mettant en avant le mauvais recrutement opéré par l’USMA durant le mercato estival. Il y a un net déséquilibre au sein de l’effectif. Il fallait renforcer entre autres le secteur défensif. Mais bon, on ne doit pas s’en servir d’excuses. Nous avons un titre à gagner et on fera en sorte qu’il n’y ait plus de faux pas à l’avenir.

Froger a été limogé par la direction de l’USMA à six journées de la fin du championnat. Vous, qui avez travaillé avec lui, pouvez-vous nous dire dans quel domaine votre prédécesseur a failli ?
Je pense que le courant ne passait plus entre Froger et les joueurs. Il y avait une certaine monotonie qui s’est installée au sein du groupe, ce qui a causé cette cassure. Et comme les résultats ne suivaient plus, son départ devenait du coup inévitable.

Comment comptez-vous remédier à la situation de relâchement que connaît l’USMA lors de ses derniers matches ?
Il y a certes des réglages à faire au sein de l’équipe, mais je pense que le gros du travail concerne le volet psychologique. Nous sommes en train de parler quotidiennement avec nos joueurs pour essayer de les motiver davantage. Je pense qu’ils ont du répondant. On espère qu’ils le montrent sur le terrain, pour être à la hauteur des espoirs que placent en eux tous les Usmistes en cette fin de saison.

Il n’empêche que le calendrier qui attend votre équipe en cette fin de saison reste très délicat…
Oui, nous avons six finales à disputer, la première sera contre une équipe du CR Belouizdad qui joue sa survie parmi l’élite. Mais que voulez-vous ? Ce sont les aléas du calendrier. Un titre, ça se gagne. On doit prouver en cette fin de saison qu’on aura été l’équipe la plus méritante, et je pense que c’est le cas. Maintenant, on doit gagner tous nos matches à domicile, et essayer d’engranger le maximum de points hors de nos bases. La défaite est désormais interdite.

Une dernière question. On connaît mieux Lamine Kebir beaucoup plus comme entraîneur-adjoint. Est-ce que cette nouvelle nomination en tant qu’entraîneur en chef va vous permettre de changer de statut en cas de sacre avec l’USMA ?
Vous savez, pour entraîner en Algérie, les critères ne dépendent pas uniquement de la compétence. Il y a des entraîneurs qui exercent en Ligue 1 sans avoir le niveau, et on ne comprend toujours pas pourquoi ils sont toujours là malgré les mauvais résultats. En ce qui me concerne, je ne suis pas le genre de techniciens qui aiment se montrer. Je préfère travailler sans faire de bruit. J’espère pouvoir aider l’USMA à gagner le titre pour donner une nouvelle dimension à ma carrière.
O. M.


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