l’INFSCJ de Tixeraïne

La nomination de Ghodbane fait polémique

Un fait inédit. Les enseignants, cadres et employés de l’Institut national de formation supérieure des cadres de la jeunesse (l’INFSCJ) de Tixeraïne (Alger) se sont réunis pour dénoncer la décision d’installer un nouveau directeur, en l’occurrence Chafaï Ghodbane, en remplacement de Rabah Boukabous.

Les enseignants et cadres de l’INFSCJ, relevant du ministre de la Jeunesse et des Sports, qualifient cette nomination d’«inappropriée» et d’«insulte» : «La décision arbitraire et abusive de désigner un nouveau directeur, dont le niveau scientifique est inacceptable, ne répond en aucun cas aux exigences futures de la formation en général et de l’Institut en particulier.» Les contestataires, estiment dans un communiqué que la situation actuelle «aurait exigé la désignation d’un directeur dont les capacités et les compétences sont avérées et de haut niveau afin de répondre aux nobles missions de la formation dans le secteur de la jeunesse».

Les contestataires rappellent au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) que le nouveau directeur occupe, toujours, le poste de secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la jeunesse et des sports (UGTA). Et de préciser que l’INFSCJ de Tixeraïne «est le seul établissement à l’échelle nationale qui soit en charge de la formation des conseillers de la jeunesse, avec bac+5 et/ou licence+2».

Selon une source de l’Institut national de formation supérieure des cadres de la jeunesse, ce n’est pas le changement du nouveau directeur qui pose problème, mais plutôt le profil.

Les enseignants qui ont le grade de chercheurs et docteurs de l’INFSCJ, surpris par cette décision, ne peuvent admettre d’être dirigés par un directeur qui n’a pas le niveau requis. En plus, il n’a jamais occupé une telle fonction supérieure, encore moins géré une Maison de jeunes.