Le mouvement de protestation se poursuit

Les avocats rejoignent le peuple



...

Après l’imposante marche citoyenne de vendredi dernier, les avocats ont pris le relais, hier, pour battre le pavé, durant près de trois heures, dans les grandes artères du centre-ville de la capitale. Le choix du 23 mars n’est pas fortuit. C’est la Journée nationale de l’avocat, commémorée chaque 23 mars, pour rappeler l’assassinat de Ali Boumendjel, défenestré le 23 mars 1957 par l’armée coloniale française.

A l’appel de l’Unba (Union nationale des barreaux d’Algérie), des milliers d’avocats venus de diverses wilayas du pays se sont regroupés, dès 9h, devant le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger. Brandissant des banderoles, des pancartes et des drapeaux ils ont marché jusqu’à la Grande-Poste, aux cris de «Algérie, libre et indépendante», «Non à la prolongation, oui pour le respect de la Constitution», «Avocats en colère, la prolongation, ils refusent».

Arrivés à la Grande-Poste, ils se sont rassemblés durant près d’une heure en scandant les mêmes slogans, sous les youyous et les applaudissements. Puis la marée humaine s’est ébranlée vers l’avenue Pasteur.

Avocat au barreau d’Alger, Me Sadek Chaïb estime que cette manifestation intervient dans «la continuité de celles organisées par les citoyens chaque vendredi. Il s’agit pour les avocats de décrypter les messages du peuple et de leur donner une perspective et un sens politique. Il n’est pas question pour nous de catégoriser la profession, mais de se sentir totalement concernés par ce qui se passe dans la rue. Nous sommes au service du peuple. Nos slogans sont : ”Régime dégage”, ”Etat de droit”.

Nous voulons que la mobilisation continue pour éviter qu’elle soit volée, récupérée ou pervertie par les manœuvres du système. Le choix du 23 mars est important. Il symbolise l’idéal pour lequel Ali Boumendjel est mort, à savoir la liberté et l’Etat de droit».

Les carrés de robes noires poursuivent leur marche, traversent le Tunnel des facultés et tentent de franchir l’imposant cordon de sécurité qui bloque l’accès au boulevard Mohammed V, mais en vain. Ils rebroussent chemin et reviennent vers la place Audin, déjà envahie par des centaines d’avocats venus de la rue Didouche Mourad, en scandant des slogans hostiles au régime. La procession descend vers la Grande-Poste.

Président de la Laddh (Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme), Me Noureddine Benissad se dit «très content de voir une telle mobilisation». «Les avocats font partie de la société. Ils sont tous concernés par le mouvement citoyen qui réclame le changement, un Etat de droit et le respect de la Constitution. Leurs slogans, pour le respect du droit à l’expression, des libertés collectives et individuelles sont révélateurs de cet accompagnement du mouvement de contestation par tous les avocats au niveau national», nous dit-il.

Sur les escaliers de la Grande-Poste, les robes noires continuent de crier leur colère contre le régime durant au moins une heure, avant de reprendre la marche vers le tribunal de Sidi M’hamed, situé rue de la Liberté, où les avocats observent une autre halte, avec les mêmes slogans et les mêmes pancartes sur lesquelles on peut lire : «La justice aux ordres c’est fini, la justice du téléphone, c’est terminé», «Système dégage», «Le respect de la Constitution est un devoir».

Vers 14h, les avocats commencent à se disperser. Pour tous, la marche nationale a été «une réussite totale» pour avoir drainé des milliers de robes noires des quatre coins du pays.


Lire la suite sur El Watan.

Publier des annonces gratuites

Petites annonces Babalweb Annonces

Publier une annonce gratuite

Autres sites

Sciencedz.net : le site des sciences
Le site des sciences en Algérie


Vous cherchez un emploi? Essayer la recherche d'emploi en Algérie
Babalweb Annonces Babalweb Annonces
Petites annonces gratuites