Le mandat du président Bouteflika expirera le 28 avril prochain

L ’Algérie tombera-t-elle dans un vide institutionnel ?



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Le président Bouteflika partira-t-il à la fin de son mandat ? Cédera-t-il à la pression de la rue qui a exprimé son rejet de la 5e mandature et de la prorogation esquissée de l’actuel bail ? La situation est inédite et la Constitution actuelle n’a prévu aucun mécanisme pour sortir de cet imbroglio politique provoqué par les tenants du régime qui s’affairent, contre vents et marées, à perpétuer le système.

En effet, selon la Loi fondamentale, le chef de l’Etat devra quitter ses fonctions le 29 avril prochain. Son 4e mandat, qui a débuté après sa prestation de serment, expirera officiellement le 28 avril 2019. L’Algérie n’aura plus, dès le lendemain, un Président légitime. Une situation inédite.

Le pays risque de s’engouffrer dans un vide institutionnel très dangereux pour l’avenir du pays. C’est ce que pense d’ailleurs la constitutionnaliste Fatiha Benabou qui a été, avant-hier, l’invitée du forum du quotidien public El Moudjahid. «Le vide institutionnel serait très dangereux pour le pays et induirait un véritable séisme qui menacerait les fondements de l’Etat algérien», alerte-t-elle, rappelant que la Constitution algérienne ne prévoit pas le prolongement du mandat du chef de l’Etat. Fatiha Benabou et l’économiste Smaïl Lalmas, qui était aussi conférencier lors du même forum, estiment que l’unique solution qui existe pour éviter un tel scénario est l’application de l’article 102 de la Constitution qui impose la démission du président de la République pour des raisons de santé.

Selon cette disposition, le président du Conseil de la nation «assumera, après confirmation de l’état d’empêchement, la charge de chef de l’Etat pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours au maximum, au cours de laquelle une élection présidentielle est organisée».

Afin d’éviter le piège du rejet de l’option Abdelkader Bensalah, décrié aussi par le mouvement populaire, Smaïl Lalmas préconise également la «démission de ce dernier et son remplacement par une autre personnalité du tiers présidentiel au Sénat».

Mais ses propositions ne sont visiblement pas écoutées par le clan au pouvoir qui s’accroche à sa feuille de route proposée au début du mois de mars courant.

Son silence aux cris assourdissants du peuple qui réclame le départ du système confirme, on ne peut plus clairement, l’intention d’aller à la «Conférence nationale inclusive» suggérée. Pis encore, le président Bouteflika ne veut pas lâcher le pouvoir de sitôt. Du moins pas avant l’élection d’un nouveau Président. «Le président Bouteflika a pris la décision de ne pas prendre part à cette élection et est entièrement prêt à transmettre le pouvoir de manière ouverte et transparente au Président qui sera choisi via ce scrutin», avait déclaré, la semaine dernière, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

C’était lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov. Cette déclaration trahit l’intention des tenants du régime qui semblent déterminés à rester au pouvoir, quitte à aggraver la crise politique actuelle.


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