Les travailleurs du groupement algéro-turc en grève

Plus d’un millier de travailleurs du groupement algéro-turc Ozgun-Nurol-Engoa (ONE), réalisant la pénétrante autoroutière Tizi Ouzou-Bouira, sont en grève depuis hier. Les protestataires dénoncent, entre autres, «la non-prise en charge de leurs doléances par les responsables du groupement».

«Plusieurs dizaines d’ouvriers ont été licenciés abusivement ces derniers jours. Nos employeurs refusent de nous fournir un préavis conformément à la législation en vigueur. Pourtant, ils nous ont promis de le faire par écrit», dénoncent les grévistes. Depuis le lancement du projet de la pénétrante en 2014 pour une durée de réalisation de 36 mois, les travaux au niveau du chantier ont connu plusieurs interruptions. Son inauguration, prévue pour mars 2017, a été repoussée jusqu’à l’année 2020, soit 3 années de retard. Avec cette nouvelle grève des travailleurs, l’échéancier de livraison du projet pourrait être encore une fois retardé.

En décembre de l’année écoulée, les travailleurs avaient observé un arrêt de travail pour dénoncer le licenciement de 75 de leurs camarades au niveau du tronçon d’Aomar, au nord-ouest de Bouira. Dans une requête adressée hier au directeur du groupement ONE, les protestataires redoutent de se retrouver encore une fois au chômage, après plusieurs années de service. «La cessation d’exécution de nos contrats de travail prendra effet à partir du 2e trimestre de 2020. La plupart d’entre nous se retrouveront dans une situation inextricable.» Les signataires de la requête réclament aussi le «versement d’une indemnité de licenciement pour cause de fin des travaux au niveau du chantier du groupement ONE, d’une période de 3 mois par année de présence au sein de la société», lit-on dans le même document.