Mostefa Bouchachi

l’application de l’article 102 vise à avorter le soulèvement pacifique



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L’avocat Mostefa Bouchachi, ancien président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, a réagi à la proposition du chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaid Salah, relative à l’application de l’article 102 de la Constitution relatif à la vacance du pouvoir.

Gaid Salah , également vice-ministre de la Défense, a suggéré aujourd’hui depuis Ouargla, l’application de l’article 102 de la constitution pour, selon lui, résoudre l’impasse politique que vit l’Algérie. Lequel article qui stipule : « Lorsque le Président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement. Le Parlement siégeant en chambres réunies déclare l’état d’empêchement du Président de la République, à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres et charge de l’intérim du Chef de l’Etat, pour une période maximale de quarante cinq (45) jours, le Président du Conseil de la Nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l’article 104 de la Constitution ».

Me Bouchachi a affirmé ce soir, dans un live Facebook, que la mise en oeuvre de cet article constitue un « danger » pour le mouvement populaire né le 22 février dernier. L’article en question prévoit que la période de la vacance du pouvoir sera  gérée par le président du Conseil de la Nation (Abdelkader Bensalah) et les élections seront organisées par l’actuel premier ministre (Nourredine Bedoui) tandis que les résultats seront supervisés par le Conseil constitutionnel présidé par Taieb Belaiz. « Les symboles de l’ancien régime qui vont superviser la période de transition, organiseront les élections et proclameront les résultats. A mon avis, ceci est inacceptable auprès des Algériennes et des Algériens qui ont dit d’une seule voix « nous voulons que vous ( pouvoir) dégagez, s’ils vous plait, partez ! », a déclaré Me Bouchachi.

Il a expliqué en ce sens que « le peuple ne peut pas avoir confiance en ces frères (symboles du régime) qui avaient détourné sa volonté ».

L’avocat a rappelé les revendications exprimées par les Algériens depuis le début de « la révolution pacifique » du 22 février. « Nous voulons un gouvernement d’entente nationale en concertation avec la classe politique qui jouit de la confiance du peuple. Il y a de nombreux Algériens qui ont l’expérience et les capacités pou gérer cette période de transition et former un gouvernement …».

En somme, Mostefa Bouchachi a estimé que la proposition de Gaid Salah « est une forme d’avortement du hirak pacifique ».


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