La Garde républicaine lâche Bouteflika et rejoint le chef d’état-major de l’ANP



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Par Karim B. – La présence du général Ben Ali Ben Ali à la réunion présidée par le chef d’état-major de l’ANP ce mardi après-midi, présageait les décisions que l’armée allait prendre. Il ne pouvait s’agir que de la destitution du président Bouteflika et l’application «immédiate» de l’article 102 qui stipule l’empêchement.

Usant d’un ton acerbe contre ceux qu’il qualifie de «bande de malfaiteurs», le général Ahmed Gaïd-Salah a décidé d’en finir avec une situation «qui n’a que trop duré». Sa démonstration de force, hier, était le prélude à des mesures que le patron de l’armée allait prendre dans les heures qui allaient suivre.

Le processus d’éviction d’Abdelaziz Bouteflika est désormais enclenché et l’institution militaire ne compte pas attendre l’avis du Conseil constitutionnel pour démettre le chef de l’Etat de ses fonctions pour avoir permis à son frère d’user de ses prérogatives de façon anticonstitutionnelle.

En affirmant que l’initiative de l’armée a été accueillie par des «atermoiements» et des «louvoiements», Gaïd-Salah implique aussi bien Saïd Bouteflika que Tayeb Belaïz, le président du Conseil constitutionnel, qui s’est rangé du côté du cercle présidentiel et a refusé de réunir les membres de l’organe juridictionnel suprême pour mettre en œuvre la procédure de déposition du président de la République et le retour rapide au processus électoral.

Depuis le premier appel à l’application de l’article 102 par le vice-ministre de la Défense nationale, le commandant de la Garde républicaine ne s’était pas positionné ouvertement, ce qui laissait croire que ce corps – qui relève directement du président de la République – pouvait s’opposer à la décision de l’armée de mettre fin au long règne de Bouteflika. La réunion de ce mardi scelle définitivement le sort du cercle présidentiel, qui n’a d’autre choix que d’accélérer l’annonce de la démission du Président avant que l’armée opère un coup de force.

Mais il semble qu’il est déjà trop tard.

K. B.


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