L'après-Bouteflika

Premières appréhensions



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Le FLN et le RND complètement neutralisés, le patron de l'ex-DRS Toufik remis à sa juste place, Liamine Zeroual reparti à Batna sa ville natale pour y sa longue retraite, Bouteflika et ses frères ne président plus l‘Algérie, TAJ et le MPA oubliés et la mafia politico-financière, du moins une grande partie d'entre elle, est aujourd'hui sous surveillance. Que reste-t-il alors à neutraliser ?
Il y a ceux qui sont encore tapis dans l'ombre dans les institutions officielles et les entreprises publiques. Seuls quelques partis de l'opposition, les plus crédibles, et certaines personnalités sont épargnés par la vindicte populaire. Mais la grande question qui est sur les lèvres d tout le monde : Que va être désormais la position de l'ANP ? Sera-t-elle tentée, encore une fois, d'imposer son propre agenda ? Ou fera-t-elle, comme elle l'a montré dans ses deux derniers communiqués, allégeance au peuple qui a brandi les articles 7 et 8 de la Constitution pour signifier que le moment de son règne est venu ? L'ex-patron du RCD, Saïd Sadi, ne cache pas d'ailleurs on appréhension envers cette institution : « L'ANP doit, en ces instants critiques, se méfier autant de ses propres démons que de ses courtisans », avertit-il. Le premier jour de l'après-Bouteflika après vingt ans de règne personnel a rendu le sourire aux Algériens. Mais il ne doit pas cacher pour autant cette légitime interrogation : « Où va l'Algérie ? », interrogation du défunt président Mohamed Boudiaf.
Le Conseil constitutionnel, qui s'est réuni hier sous la présidence de Tayeb Belaiz, a officiellement constaté la vacance du pouvoir. Cette décision devra permettre au président du Sénat Abdelkader Bensalah de prendre la relève pour une période de 90 jours. Mais pour qu'elle soit effective, il faut attendre la convocation des deux chambres du Parlement pour acter la procédure. Le Conseil constitutionnel fait la constatation et finit par déclarer la vacance du pouvoir. Ensuite, il envoie la requête au Parlement réuni en ses deux chambres (Sénat et APN). Mais certains craignent déjà une autre manœuvre dilatoire du camp des perdants pour perpétuer la crise institutionnelle.
Le président de Talaiet el Hourryet, Ali Benflis, a raison de parler de « bombes à retardement laissées par le régime déchu qu'il s'agira de désamorcer ».
Cela dit et sur un autre plan, le patron de l'ETRHB Ali Haddad pourrait aussi être mêlé à d'autres affaires dans le cadre des enquêtes menées actuellement sur les fortunes douteuses et les transferts illicites de devises, lancées par le parquet contre une douzaine d'hommes d'affaires. Il devra partager sa cellule avec l'autre grand nom de la corruption durant les premières années du règne de Bouteflika Abdelmoumene Khalifa, qui croupit en prison depuis plus de dix ans. Voilà un autre grand scandale qui n'a pas dévoilé tous ses secrets. Des gens cités, dont des ministres, des responsables d''entreprises en poste à l'époque des faits, n'ont jamais été inquiétés. La majorité avaient bénéficié de la protection du clan présidentiel. On a condamné des seconds couteaux en lieu et place des vrais responsables. Certains sont toujours en poste. D'autres se sont volatilisés. Faut-il rouvrir le dossier ? La justice algérienne est aujourd'hui devant un cas de conscience qu'elle doit corriger pour l'histoire et pour les victimes de cette grosse escroquerie.


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