Industrie des Smartphones et tablettes en Algérie.. Les unités de montage foisonnent



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Qu’elles émanent des opérateurs nationaux ou étrangers, les annonces de lancement de la production des appareils et terminaux de communication ne sont plus considérées comme des évènements de premier ordre.

Après les usines d’assemblage des véhicules, les unités de montage de Smartphones et autres tablettes se sont multipliées ces toutes dernières années en Algérie. Qu’elles émanent des opérateurs nationaux ou étrangers, les annonces de lancement de la production des appareils et terminaux de communication ne sont plus considérées comme des évènements de premier ordre. Une situation née des lois de finances successives, qui ont exigé des opérateurs économiques spécialisés dans le domaine à investir intramuros, et à ne plus considérer l’Algérie comme un simple marché où il est possible de déverser tout genre de marchandises. Un facteur accéléré par le fait que les Algériens, notamment la frange juvénile, sont friands des dernières technologies du High Tech. Les innovations du monde des technologies de l’information et de la communication (TIC) sont très suivies par les jeunes, un phénomène accentué par l’avènement d’Internet mobile 3G, puis 4G en Algérie. Car, selon une étude de Jumia, le leader du e-commerce en Afrique, 18 millions d’Algériens utilisent Internet sur une population de plus de 40 millions d’habitants. «Le taux de pénétration et d’utilisation du Smartphone est en forte croissance en Algérie», ajoute Jumia.
Conscients de l’enjeu que la téléphonie mobile représente pour leurs marques, les constructeurs mettent tout en œuvre pour se positionner dans un marché des plus prometteurs, mais où la concurrence est des plus rudes. Outre l’attractivité commerciale du marché local et les potentialités d’exportation qu’offrent les pays voisins, les opérateurs qui ont décidé d’installer des unités de montage dans des régions connues pour leur dynamisme en termes de fabrication électronique et électroménagère (Sidi Bel -Abbès, Bordj Bou-Arreridj et Sétif), l’ont fait pour cause d’avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers contenus dans les différents dispositifs. Après avoir ouvert le bal, les marques algériennes à l’image de Condor, Stream System, Iris, Kiowa et ENIE, ont été vite suivies par leurs concurrents étrangers : Samsung, LG, Wiko, Doggee, Huawei, Oppo et tout dernièrement Infinix.
Des marques dont certaines sont des géants mondiaux qui, encore une fois, et à l’instar des marques d’automobile, sont souvent taclées sur le faible taux d’intégration des composants qui rentrent dans la fabrication de ces petits bijoux. Sur cette question, les opérateurs ont des réponses toutes faites, qui consistent à dire que le taux d’intégration montera crescendo, soit au fur et à mesure que les unités grandissent, et que le personnel soit formé. Ceci dit, «depuis que ces unités sont mises en place, les prix ont été ramenés à la baisse, les gammes sont diversifiées et le transfert du savoir-faire est en train de s’acquérir», selon les observateurs et spécialistes en matière des dernières technologies.
Hafid M.


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