Forum méditerranéen des énergies

la une digitalisation pour réussir la transition



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La digitalisation constitue un élément majeur pour la croissance de l'économie mondiale et particulièrement le secteur énergétique, compte tenu du fait que sa généralisation pourrait bousculer tous les modèles classiques de production. C'est ce qui ressort de l'intervention du ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, lors de la cérémonie d'ouverture du Forum des énergies qui s'est tenu ce lundi à Alger en prélude au Sommet des deux rives prévu le 24 juin prochain à Marseille.
Avec un potentiel considérable de création de valeurs sur toute la chaîne, la digitalisation, indique le ministre, offre une nouvelle opportunité pour diminuer la facture numérique et favoriser les activités innovantes des start-ups créatrices de richesses. Selon Arkab, le partenariat envisagé par l'Algérie avec les pays du pourtour méditerranéen va dans le sens où ses deux rives, Sud et Nord, travaillent dans le même niveau technologique à travers des projets concrets.
Sur les perspectives en rapport avec les interconnexions électriques et le développement d'un marché régional de l'électricité, Arkab considère que le nouveau partenariat pourrait être un cadre idoine pour relancer le processus d'intégration des marchés électriques entre les partenaires des deux rives de la méditerranée. Il poursuit : « Le renforcement des interconnexions électriques Nord-Sud et Est-Ouest va booster les efforts de développement du marché électrique », soulignant l'importance de cette rencontre qui pourrait permettre la relance les travaux de la boucle électrique au niveau de la Méditerranée.
Rappelant le développement d'une capacité de près 20 GW dans le domaine électrique, le ministre a fait savoir que les priorités énergétiques restent axées sur le renforcement de l'offre en hydrocarbures, et surtout la diversification du mix énergétique en introduisant les renouvelables et en maîtrisant la consommation. Le premier responsable de l'Energie, fraîchement installé, profite de l'occasion pour rassurer ses pairs opérant dans le cadre du G5+5, et met en exergue que l'Algérie reste l'un des marchés les plus importants à l'échelle mondiale grâce aux réserves en hydrocarbures dépassant le seuil de quatre milliards de TEP (tonne équivalent pétrole), dont deux tiers sont en gaz naturel. Un bouquet énergétique bien riche si l'on tient compte des potentialités existantes en termes de ressources non conventionnelles et renouvelables, met-il en valeur.
Mais le grand défi reste pour l'Algérie est de convaincre ses partenaires en vue de réaliser des projets rentables selon des partenariats garantissant le transfert technologique.
Arkab a abordé également la question de l'efficacité énergétique et fait observer que l'Algérie, qui produit jusqu'à 20 000 MW/an, enregistre des pics de consommation avoisinant les 14 000 MW. Ce qui est inconcevable, estime-t-il.
L'Algérie abrite pour la première fois ce forum placé sous le thème « Vers un renforcement du partenariat pour une transition énergétique durable », et qui a vu la participation de de la Libye, la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie, l'Italie, la France, l'Espagne, le Portugal et Malte. Les autres partenaires ayant pris part à cette manifestation énergétique sont l'Allemagne, l'UE, la Banque mondiale (BM), la Banque européenne de l'investissement (BEI), la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BERD), l'Organisation de coopération et développement économique (OCDE), ainsi que l'Union pour la Méditerranée (UPM).
Les experts présents à ce forum se disent optimistes et estiment que les recommandations sanctionnant le forum des énergies contribueront, à coup sûr, à la définition des lignes directrices de la future coopération entre les partenaires méditerranéens visant la réussite de la transition énergétique.


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