Transition

Les messages forts de l'ANP



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Les messages sont nets, clairs et précis. C'est l'ANP qui se porte garante de cette période de transition, en préparant pratiquement tout le processus qui va mener à la tenue de l'élection présidentielle. Un message destiné aux partis politiques qui ont rejeté l'installation, comme chef de l'Etat, d'Abdelkader Bensalah. Le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a affirmé ce mercredi à Oran que l'ANP accompagnera la période de transition destinée à la préparation de l'élection présidentielle et veillera à son suivi dans "le strict respect des règles de transparence et d'intégrité et des lois de la République".
"(...) la période de transition destinée à la préparation des élections présidentielles se fera avec l'accompagnement de l'Armée nationale populaire, qui veillera au suivi de cette phase, au regard de la confiance réciproque entre le peuple et son armée, dans un climat de sérénité et dans le strict respect des règles de transparence et d'intégrité et des lois de la République", a souligné Gaïd Salah dans une allocution prononcée au siège du commandement de la 2e Région militaire.
Cette déclaration devrait rassurer une bonne partie de la classe politique, qui ne croyait pas aux promesses du nouveau chef de l'Etat qui, la veille, s'est engagé à mettre en place, en concertation avec la classe politique et civile citoyenne, "une institution nationale collégiale, souveraine dans ses décisions, à laquelle sera dévolue la mission de réunir les conditions nécessaires de préparation et d'organisation d'élections nationales honnêtes et transparentes".
En dépit du caractère d'urgence et de priorité de cette démarche, Bensalah avait besoin, au moins, du soutien de la seule institution qui demeurait solide dans cette crise politique majeure.
Affaibli par le départ de ses anciens soutiens, manquant de charisme et d'aura politique, Bensalah n'avait presque aucune chance d'aller jusqu'au bout de ses missions constitutionnelles. L'appel de l'ANP est une bouée de sauvetage pour un chef de l'Etat en mal de crédibilité.
Conscient de la délicatesse de sa position, Bensalah a affirmé que "le gouvernement et les services administratifs concernés seront chargés de le soutenir et de l'accompagner dans l'accomplissement de ses missions en toute liberté". Il a exhorté "tout un chacun à surmonter les divergences et nous investir dans une action collective historique à la hauteur des défis de l'étape, reposant sur les valeurs de solidarité, de cohésion et d'abnégation dans le but d'atteindre l'objectif suprême, c'est-à-dire poser les fondements de l'Algérie du futur".
Pour en revenir à Gaïd Salah, le point fort de son intervention de reste ce passage où il accusa, sans le nommer, l'ancien colonisateur d'ingérence dans les affaires intérieures du pays. Le général de corps d'armée a déploré l'apparition, au début de cette nouvelle phase, de tentatives de la part de "certaines parties étrangères" d'imposer certains individus comme "représentants du peuple en vue de conduire la phase de transition, afin de réaliser leurs desseins visant à déstabiliser le pays et semer la discorde entre les enfants du peuple, à travers des slogans irréalisables visant à mener le pays vers un vide constitutionnel et détruire les institutions de l'Etat".
Ce passage est un désaveu clair à l'endroit de certains acteurs du mouvement populaire, qui cherchaient à s'imposer à chaque marche des vendredis.
Gaïd Salah a relevé qu'il est "irraisonnable de gérer la période de transition sans les institutions qui organisent et supervisent cette opération, et ce, au regard des conséquences découlant de cette situation, qui pourraient compromettre tout ce qui a été réalisé depuis l'indépendance à ce jour, en termes d'acquis et de réalisations qui demeurent la fierté des générations".
L'autre angle, non moins important, et qui retient l'attention des milieux politiques et médiatiques, est le rappel du chef d'état-major de rôles et missions du secteur de la justice dans cette conjoncture délicate. Gaïd Salah a souligné en outre que "la justice, qui a recouvré ses pleines prérogatives, est désormais en mesure d'entamer des poursuites judiciaires contre toute la bande impliquée dans les affaires de détournement et de dilapidation des fonds publics, et que la question s'étendra également aux affaires de détournement précédentes".
A cet effet, "nous rassurons l'opinion publique que la question s'étendra à tous les dossiers précédents, comme l'affaire d'El Khalifa, de Sonatrach et du Boucher", a-t-il précisé. Il faudra s'attendre, dans les semaines qui viennent, à ce que des verrous judiciaires sautent un à un.


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