Une autre solution à la crise ?



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Bien que le malaise social et la mauvaise gouvernance soient à l'origine de la crise qui secoue le pays depuis plusieurs semaines, l'élan populaire ne s'est pas figé dans des revendications d'ordre social. Bien au contraire, ces exigences, et depuis le premier jour, sont plutôt politiques, car le problème est d'ordre politique. Après le refus d'un cinquième mandat de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, les manifestants réclament aujourd'hui le départ de tout son entourage ainsi que celui des figures qui y sont associées. Le peuple réclame également une refonte radicale et profonde du système, que la mémoire collective estime déficient depuis l'indépendance.
C'est dans cette logique que l'application de l'article 102 de la Constitution, qu'on croyait suffisant pour calmer une rue plus que jamais mobilisée et déterminée, n'aura finalement pas suffi. Les garanties apportées par l'état-major de l'Armée nationale populaire, promettant d'accompagner la période de transition, une justice indépendante et d'ouvrir les grands dossiers de corruption, n'arrivent pas non plus à convaincre les manifestants de rester chez eux.
Le peuple exige le départ du chef de l'État, du président du Conseil constitutionnel et celui du Premier ministre au moment où rien ne semble présager un assouplissement dans sa position, surtout en l'absence d'une contribution efficace de la classe politique dite d'opposition et un discours convaincant de la part de Abdelkader Bensalah, réputé pour son calme et sa discrétion.
Faut-il en déduire que la crise que traverse le pays dépasse le cadre constitutionnel alors que celui-ci offre une panoplie d'articles pouvant la contenir ?
En tout état de cause, les spécialistes du droit sont partagés sur les possibilités que donne le texte de la loi fondamentale pour trouver une issue consensuelle. Néanmoins, ils s'accordent à dire que la solution exige toutefois, et en plus du cadre légal, une approche politique, d'autant plus qu'à l'origine du problème il y avait d'abord une transgression de la Constitution.
L'arrêt du processus électoral au moment où les manifestants réclamaient seulement le refus de la candidature de Abdelaziz Bouteflika a été le facteur déclenchant d'une crise devenue politique et non plus constitutionnelle seulement.
D'ailleurs, l'annonce de l'organisation d'une élection présidentielle le 4 juillet prochain ne suscite aucun enthousiasme chez les électeurs et encore moins chez les partis politiques d'opposition. Prudents, ces derniers préfèrent s'aligner sur les revendications populaires au risque de se voir éjecter par la rue, devenue désormais un acteur incontournable après avoir été pendant longtemps le maillon faible.
Il faut donc amorcer un dialogue avec des représentants du mouvement populaire. Or, ce dernier refuse pour l'instant toute représentation et c'est là un autre grand problème à résoudre, qui incombe cette fois-ci à la rue et non au pouvoir.


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