Accusations de la Banque d’Algérie

prélude à un procès contre Ouyahia ?



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Par Houari A. – Le rapport de la Banque d’Algérie qui vient de révéler que le gouvernement Ouyahia s’était obstiné à aller vers le financement non conventionnel bien que la banque lui ait proposé d’autres solutions disponibles, prélude-t-il un procès contre l’ancien Premier ministre et les deux ministres des Finances pour atteinte à l’économe nationale ?

Dans Le document de dix pages diffusé sur le site officiel de la Banque d’Algérie ce dimanche et intitulé «Point de situation sur le financement non conventionnel», ses auteurs affirment avoir reçu avec réserve la proposition qui leur avait été faite, en avril 2017, par certains experts installés auprès du Premier ministère, suite à la chute drastique des revenus pétroliers. Dans sa réponse, la Banque d’Algérie relève qu’en Algérie, «la situation est loin de présenter des similarités avec les cas exposés dans la note qui seraient susceptibles de justifier le recours au financement non conventionnel dans notre pays». La Banque d’Algérie s’appuie sur le fait que les instruments conventionnels de politique monétaire n’avaient pas «atteint leurs limites».

Bien que l’institution financière dirigée alors par Mohamed Loukal soit censée être autonome, celle-ci admet qu’elle a obéi à des ordres venant de l’Exécutif dont elle ne dépend pourtant pas. La charge de la Banque d’Algérie cible-t-elle aussi l’actuel ministre des Finances et son prédécesseur Abderrahmane Raouya ? Au même titre que les magistrats qui ont décidé d’exercer pleinement leur pouvoir judiciaire et de s’affranchir de la tutelle politique, les cadres de la Banque d’Algérie lancent un message similaire à l’adresse du pouvoir en dégageant leur responsabilité d’une décision dont ils affirment désormais qu’elle leur a été imposée, bien que de nombreux experts aient mis en garde contre les fâcheuses conséquences du recours à la planche à billets.

Quatre institutions assument cette démarche hasardeuse : la présidence de la République, le Premier ministère, le ministère des Finances et la Banque centrale. Le rapport inattendu de la Banque d’Algérie pourrait être interprété comme la première étape d’une action en cours visant les responsables de ce choix qui hypothèque l’avenir de l’économie du pays.

H. A.


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