9e vendredi de mobilisation.. La gendarmerie bloque les accès vers Alger

La gendarmerie nationale a mobilisé un important renfort, bloquant tous les accès, pour empêcher les manifestants des autres wilayas de rejoindre Alger. Depuis les premières heures de la journée d’hier, les principales voies ont été «obstruées» par un d’importants renforts. Plusieurs dizaines de camions de la Gendarmerie ont été appelés à se tenir prêts, en se positionnant dans les barrages pour intervenir en cas de dépassement, lors de la 9e mobilisation populaire contre le système. Contrairement à la police qui a mobilisé ses éléments à l’intérieur d’Alger-centre, la gendarmerie nationale a concentré toutes ses troupes au niveau des principaux barrages menant vers Alger.
Dar El Beïda, Hamiz, Bouzegza, Baba Ali, Boufarik, l’autoroute Est-Ouest… sont considérés comme des points stratégiques qui entourent la capitale, et qui doivent être sécurisés. Tout au long de la journée, des milliers d’automobilistes ont été bloqués sur la route, en raison de la circulation très réduite. La GN a libéré une seule voie et bloqué trois autres, pour empêcher les manifestants des autres wilayas de rejoindre la capitale, centre du mouvement populaire depuis le 22 février. Ces barrages dressés ont causé d’interminables files sur des dizaines de kilomètres, provoquant la colère des automobilistes, qui étaient obligés de rebrousser chemin en empruntant le sens inverse en quête d’issue.
Avec tous les risques qu’ils couraient, aucune mesure n’a été prise pour prendre en charge les automobilistes bloqués depuis des heures dans ces bouchons. En outre, cette mesure vise, selon la Gendarmerie, d’une part à protéger les manifestants d’éventuels risques, et d’autre part d’alléger la pression sur la capitale, pour éviter les dépassements. Le nombre des manifestations qui ne fait que grandir depuis le 22 février dernier, ne facilite pas la tâche aux différents corps sécuritaires pour sécuriser les lieux. C’est pour cette raison précise que la GN a reçu l’ordre de bloquer les accès. Lors du 9e vendredi de marches, les corps sécuritaires ne laissent rien au hasard. Ils doivent déployer toutes leurs forces pour assurer la sécurité des citoyens. En cette période cruciale, les risques qui guettent l’Algérie sont plus importants que jamais. Cible d’infiltration terroriste, les différents corps sécuritaires doivent être très prudents pour assurer la sécurité du peuple. Pour rappel, depuis trois vendredis, les gendarmes ont été instruits pour empêcher les manifestants qui affluaient des autres wilayas, d’atteindre le centre d’Alger.
Radia Choubane