Détermination et mobilisation



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Après des réticences le matin, les manifestants ont renoué avec la rituelle marche du vendredi. Mobilisation et détermination étaient au rendez-vous. Ils étaient encore nombreux à marcher en ce 9ème vendredi à Alger et dans plusieurs wilayas du pays. Désormais le vendredi est inclus dans le programme des ménages algériens qui réservent ce jour exclusivement pour la marche.

Les premières heures de la matinée n'étaient pas comme celles des autres vendredis. Le nombre des « marcheurs » était réduit comparativement à la même période des vendredis passés.
C'est sans doute une appréhension de la part de population, qui manifeste pour la plupart en famille, suite aux affrontements enregistrés la semaine passée entre les manifestants et les forces de l'ordre qui ont usé de gaz lacrymogène et de canon à eau.
Plus que cela, la perturbation du trafic routier a également eu un impact sur la participation des personnes venant notamment des wilayas limitrophes. En effet, coincés dans des embouteillages énormes causés par des barrages de la Gendarmerie nationale dressés aux différents axes menant à Alger, ils étaient des milliers à ne rejoindre la marche qu'en fin de journée. « J'ai passé trois heures et demi de Tizi-Ouzou à Alger, alors qu'en temps normal ce trajet je le fais en une heure et demi au maximum », témoigne une jeune femme qui rejoignait pourtant son travail.
« Des familles ont été prises au piège », ajoute la jeune femme qui dit ne pas comprendre ce blocage de la circulation routière. En toute état de cause, la marche du vendredi était encore une fois grandiose, dans une ambiance bon enfant.
Les Algériens ont désormais introduit la marche du vendredi dans leur programme.
A l'exemple d'Achour, qui consacre ce jour pour la marche uniquement. « Je démarre très tôt le matin de Aïn Taya pour être à la place Audin à 9 heures et je passe toute la journée à marcher », nous a-t-il fait savoir. Les revendications de ce sexagénaire, qui compte dans sa famille sept chahids, dont son père et sa mère, sont les mêmes que celles de toute la population. « Il faut qu'ils partent tous », a souligné Achour, drapé dans l'emblème national et berbère, estimant que les deux sont indissociables. « Il faut laisser la place aux jeunes », a-t-il ajouté. Selon lui, c'est inadmissible de rester à la maison, alors que des personnes malades prennent part à ce rendez-vous, soulignant avoir raté deux marches pour cas de force majeure. Pour ce qui est de cette mobilisation, Achour se dit fier de voir ces jeunes prendre leur destin en mains, le but étant de construire une Algérie nouvelle basée sur la liberté et la démocratie. Et comme la marche n'est pas qu'une affaire d'hommes, les femmes sont présentes en force. Il n'est donc pas question de renoncer à la marche du vendredi.
C'est dans ce sens qu'elles tracent un programme sur mesure.
C'est le cas de Samia, une quadragénaire qui, depuis le 8 mars, n'a pas cessé de joindre sa voix à ces millions qui scandent « Tetnehaw gaa ». « Réveil matinal pour faire les tâches ménagères pour se libérer l'après-midi », a-t-elle indiqué, exprimant sa détermination d'aller encore de l'avant, afin d'avoir un lendemain meilleur. « On ne peut pas faire machine arrière », a-t-elle signalé. Comme pour dire que la détermination de réaliser le changement y est, les manifestants n'ont pas cessé de scander « Maranach habssine, koul djemaâ massira » (Nous n'allons pas nous arrêter, chaque vendredi une marche).
Lilia Aït Akli


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