Béjaïa 

«Tous les Algériens doivent se revendiquer du combat pour l’amazighité»



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Quelques milliers de personnes sont sorties hier dans les rues de Béjaïa pour commémorer le 39e anniversaire du Printemps berbère et les événements du Printemps noir de 2001.

Contrairement aux années précédentes, c’est l’esplanade de la maison de la culture Taos Amrouche qui a été choisie comme point de départ de la manifestation. Les organisateurs ont préféré se démarquer cette année de la procession du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), dont les militants sont restés fidèles au point de rendez-vous habituel, à savoir le portail du campus de Targa Ouzemmour.

La marche s’est ébranlée vers 10h, sillonnant les grandes artères de la ville, avant d’aboutir à la place de la Liberté d’expression Saïd Mekbel. Pendant ce temps, des dizaines de manifestants sont restés bloqués au niveau des barrages fixes et mobiles de la police sur les axes principaux menant vers Béjaïa. La présence policière vise à ralentir le déplacement de la population vers le lieu de la manifestation.

Les marcheurs ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et d’autres en faveur de l’identité amazighe de l’Algérie. «Tous les Algériens doivent s’identifier et se revendiquer du combat pour l’amazighité et adopter cette date du 20 Avril pour sa symbolique, car elle renvoie aussi à la lutte pour la démocratie, la liberté et le recouvrement de l’identité des Algériens», affirme un manifestant.

Car, comme le dit si bien Djamel Zenati dans sa dernière publication sur le Net : «Le Printemps amazigh est incontestablement le précurseur et le catalyseur du combat démocratique en Algérie.»

«Ulach smah ulach» (Pas de pardon) revient comme un leitmotiv pour rappeler que les actes des auteurs des meurtres et des exactions qu’ont subies les jeunes Kabyles lors des manifestations du Printemps noir sont restés impunis à ce jour.

Cette commémoration des événements du 20 Avril 1980 et de 2001 a rappelé que le responsable des troubles qu’a vécus la Kabylie est l’œuvre de ce même système en place. «Nous combattons ce système depuis 1962.

Nos compatriotes doivent comprendre aussi que c’est le même système que nous combattons ensemble aujourd’hui, et le même qui a tué 127 jeunes en 2001», lance un jeune devant la caméra d’une chaîne de télévision. «127 martyrs victimes de ce système», lit-on sur une banderole portée par des manifestants avec la ferme volonté de mêler les aspirations de l’insurrection antisystème, qui a débuté le 16 février à Kherrata, à celle du 20 Avril 2001.

Arrivés à la place de la Liberté d’expression Saïd Mekbel, les manifestants ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes de la répression.

Des éléments du Croissant-Rouge algérien veillent au grain pour apporter aide et assistance en cas de besoin. Il faut noter que la présence des femmes en tenue traditionnelle, des enfants de bas âge et de vieilles femmes à la marche a été remarquable. Louable est cette initiative de Amazday Adelsan Inelmaden (AAI), une association culturelle de l’université de Béjaïa, qui a mis en place une exposition de coupures de journaux, des copies des appels du mouvement citoyen (Aârouch) des années 2000, retraçant ainsi l’actualité des événements du Printemps noir.

De leur côté, les militants du MAK se sont rassemblés, vers 11h, en masse devant le portail du campus de Targa Ouzemmour. La marche à laquelle a appelé le MAK a été marquée par une forte mobilisation. Plusieurs centaines de militants du MAK ont marché vers le rond-point du quartier Naciria, avant d’observer une minute de silence à la mémoire des victimes de la lutte pour l’identité et la démocratie. Au pied des immeubles de la cité CNS, une prise de parole a été organisée.

Les militants du MAK ont dénoncé les arrestations arbitraires de leurs militants, comme celle du responsable du MAK de Sidi Aïch qui a été interpellé pendant qu’il affichait l’appel à la marche de son mouvement.


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