Ouyahia n'a pas répondu à la convocation du tribunal



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L'ex-premier ministre Ahmed Ouyahia ne s'est pas présenter, ce dimanche , devant le tribunal en dépit de la convocation du juge d'instruction qui devait lui signifier les accusations.
Son avocat, Me Amara Mohcen, qui devait l'assister devant l'instance judiciaire, n'a pu accéder au tribunal pour la simple raison qu'il a été attaqué avec des pots de yaourt.
Des centaines de citoyens se sont rassemblés dès les premières heures de la journée d'hier devant le siège du tribunal de Sidi M'Hamed sis à la rue Abane-Ramdane, scandant des slogans hostiles à l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia.
Ce dernier n'a pas répondu à la convocation qui lui a été adressée par le juge d'instruction du pôle judiciaire du tribunal de Sidi M'Hamed.
Le juge d'instruction qui devait l'entendre allait juste lui notifier les accusations portées à son encontre au cours de l'enquête préliminaire menée par la Gendarmerie nationale de Bab Edjedid.
Le premier responsable du RND devait être entendu sur son implication directe dans des affaires liées à la malversation.
Selon des informations concordantes, le nom d'Ahmed Ouyahia est cité dans plusieurs affaires de détournement de deniers publics, de dilapidation de deniers publics, de passation de marchés publics non réglementés, d'octroi d'avantages à titre de complaisances et de transfert illégal de capitaux de et vers l'étranger.
L'ex-Premier ministre, qui a été poussé à la porte par le mouvement populaire, est également accusé d'abus d'autorité, de trafic d'influence et d'utilisation de biens publics à des fins personnelles.
Ahmed Ouyahia, qui a été sommé de présenter sa démission et dont l'immunité lui a été enlevée, sera dans un premier temps auditionné par le juge d'instruction du pôle judiciaire du tribunal de Sidi M'Hamed, puis par un conseiller de la Cour suprême pour répondre aux graves accusations portées contre sa personne.
De son côté, l'actuel ministre des Finances, Mohamed Loukal, ne s'est pas présenté au tribunal de Sidi M'Hamed, au même titre que l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia.
L'ancien gouverneur de la Banque d'Algérie devait être entendu sur l'octroi de crédits bancaires à l'ancien Premier ministre et sa famille et aux hommes d'affaires et leur entourage.
L'ex-Premier ministre de vait être entendu dans le cadre d'une enquête concernant des faits de « dilapidation de deniers publics et d'octroi d'avantages illégaux ».
Ahmed Ouyahia est concerné par la décision de recourir au financement non conventionnel de l'économie, c'est-à-dire par la mise en branle de la planche à billets.
Il a fait, rappelons-le, imprimer 6 500 milliards de dinars, soit plus de 55 milliards de dollars, nourrissant ainsi l'inflation avec des effets sur le pouvoir d'achat des citoyens appelés à se priver de yaourt.
Il est soupçonné d'avoir utilisé une partie des sommes pour régler les factures d'entreprises appartenant à de puissants hommes d'affaires, alors que d'autres sommes ont servi à lancer des projets non prioritaires, toujours avec le même objectif : servir des hommes influents.
Autre fait visé : octroi d'avantages illégaux. On peut imaginer qu'il s'agit de faveurs accordées aux « amis » du FCE avec lesquels le Premier ministre ne cachait pas sa proximité, alors que ses fonctions doivent l'inciter à se tenir à distance des intérêts privés et à préserver l'intérêt public. Mais par le biais de son fils et de son épouse, il est totalement immergé dans le monde du business.
Au fil de ces dernières années, la surfacturation des produits importés est apparue comme le principal vecteur de la fuite de devises. Quand on connaît la gamme de produits concernés par les importations allant de simples produits alimentaires aux usines de montage, on imagine la facture.
Le volume est tel qu'il est impossible pour les douanes de vérifier les montants réels, confie un responsable de cette institution.
Même quand la volonté existe, elle est tributaire de la coopération du pays d'origine à condition qu'il y ait des accords avec lui. Mais aucune autorité douanière ne souhaite coopérer s'il s'agit de nuire aux exportations de son pays. Ajoutons à cela que le phénomène de la surfacturation a aussi conduit de nombreux hommes d'affaires algériens à créer, grâce à l'argent transféré, leurs propres sociétés d'export à l'étranger.
Ils sont donc leurs propres fournisseurs.
Devant le tribunal ce dimanche, des citoyens « armés » de pots de yaourt sont venus soutenir l'action engagée contre l'ex-Premier ministre qui fait face, par ailleurs, à une révolte au sein de son parti menée par celui qui était son plus fidèle obligé, Seddik Chihab. Comme devant le tribunal, le siège du RND a été « bombardé » de pots de yaourt destinés à la face d'Ahmed Ouyahia dont on ne se prive plus de dénoncer l'incompétence.
Redouane Hannachi


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