CHLEF.. 650 ruches décimées par les pesticides

«Les ruches qui se trouvaient près d’une exploitation agricole d’agrumes ont été décimées à la suite d’une pulvérisation de pesticidee sur les champs d’agrumes», a fait savoir le président de l’association des apiculteurs.

La toxicité des pesticides et des fongicides pour les abeilles est de nouveau pointée du doigt par des apiculteurs de la wilaya de Chlef. Selon Abdelaziz Aït Hamouda, président de l’association des apiculteurs, 650 ruches appartenant à 25 apiculteurs ont été décimées dernièrement au niveau de la commune de Oued Sly, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Chlef. «Les ruches qui se trouvaient près d’une exploitation agricole d’agrumes ont été décimées à la suite d’une pulvérisation de pesticides sur les champs d’agrumes», a fait savoir le président de l’Association des apiculteurs. Pour ces apiculteurs, le constat est clair : les abeilles ne meurent pas de faim puisqu’elles ont encore de quoi manger dans les ruches. Elles meurent empoisonnées. En cause, les pesticides utilisés dans les champs d’agrumes. Les abeilles font des provisions qu’elles consomment tout l’hiver, et c’est comme cela qu’elles s’empoisonnent petit à petit. Affectés par les pesticides, ces insectes perdent le sens de l’orientation, ne retrouvent plus la ruche et se fatiguent, comme l’ont déjà prouvé plusieurs études. Pour celles qui parviennent à la ruche, la partie n’est pas gagnée. Le problème, c’est que les pesticides s’accrochent particulièrement au gras, et donc à la cire de l’abeille, qui constitue son habitat.
Elle vit donc dans un milieu pollué tout le temps. Si la colonie est affaiblie par intoxication, elle n’en est que plus vulnérable aux parasites, aux virus… et ainsi, toutes les pathologies opportunistes peuvent s’installer, explique un ancien apiculteur. L’association a saisi par écrit avant-hier la direction des services agricoles, la chambre de l’agriculture et l’Assemblée populaire de wilaya afin de prendre les mesures nécessaires et l’ouverture d’une enquête au niveau de l’exploitation en question.
A. Ali