Face à une telle situation d’instabilité

La responsabilité du wali d’Annaba est engagée



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La commune de Aïn El Berda, bloquée depuis au moins deux mois, le siège de la daïra de Berrahal cadenassé par des manifestants de la commune de Tréat durant plusieurs jours, des sit-in quotidiens de centaines de demandeurs de logements face au siège de la wilaya, des chômeurs qui envahissent le complexe sidérurgique pour exiger un emploi, etc.

Tel est l’actuel constat des habitants de Annaba. Une wilaya qui n’a jamais vécu une telle situation d’instabilité, aussi perceptible que celle constatée ces dernières semaines. Cela relève-t-il d’un problème de sécurité ? s’interrogent les citoyens.

On est tenté de répondre par la négative si l’on se fie aux efforts considérables de la sûreté et de la gendarmerie de la wilaya de Annaba qui, chaque jour, font état de plusieurs opérations, ponctuées toutes par des arrestations et des mises hors d’état de nuire d’associations de malfaiteurs et de trafiquants de drogue. «Le problème est d’une autre dimension», tranche un sociologue de l’université Badji Mokhtar de Annaba.

Et d’étayer : «Non, cela relève d’un manque flagrant de fermeté dans la gestion des affaires de la wilaya. C’est le cas des élus de Aïn El Berda, où plusieurs parmi eux, poursuivis en justice, ont bloqué le siège de la commune durant au moins deux mois, privant ainsi les citoyens de se procurer des documents d’état civil.

Le wali doit appliquer la loi dans toute sa rigueur envers ces élus qui, comble de l’ironie, agissent contre l’intérêt de ceux qui les ont portés à ces postes.» Mais le problème ne s’arrête pas là, regrette-t-on. Une nouvelle forme de chantage a, malheureusement, fait son apparition ces dernières semaines, encouragée par la passivité de ceux qui ont le pouvoir de décider.

Il en est ainsi d’un des affairistes qui, après le refus de l’administration de lui octroyer un terrain à la cité populaire de la Plaine Ouest, est passé immédiatement à l’exécution de ses menaces. Usant du bouillonnement social, il a manipulé un groupe parmi les manifestants pour protester devant le siège de la wilaya avec des banderoles bariolées par des slogans de «dégagisme».

«Comment expliquer que des individus à la réputation sulfureuse fréquentent librement le siège de la wilaya, sans même passer par les filtres habituels.

Pis, ils parlent au nom personnel du wali et menacent même des cadres de l’exécutif, de par leurs accointances avec les décideurs locaux, de peser lourd sur leur devenir s’ils ne se soumettent pas à la concrétisation de leurs intérêts personnels», peste l’universitaire.

Que faut-il de plus pour que Annaba sombre, encore une fois, dans les pratiques d’influence d’antan, où la mafia locale avait le pouvoir de faire et de défaire ? Ce qui a valu à la wilaya le titre de «capitale du banditisme». Ainsi, le mouvement populaire ne cesse pas, justement, de manifester pour juguler ces pratiques, préjudiciables à plus d’un titre à la réputation de la quatrième wilaya.

La responsabilité du wali est engagée pour mettre fin à ce trafic d’influence, d’autant plus que les mis en cause sont notoirement con-nus.


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