Saïd Bouteflika, Toufik et Tartag arrêtés



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Elle a fait l'effet d'une bombe en cet fin d'après-midi de ce samedi 4 mai. L'information a circulé comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux avant d'être répercutée par plusieurs sources concordantes.
Il s'agit de l'arrestation de Saïd Bouteflika, conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika, du général major Mohamed Mediène dit « Toufik » et du général Bachir Tartag dit « Athmane », deux anciens patrons des services de renseignements. Selon les mêmes sources, ce sont les hommes des services de la DGSI qui ont procédé à ces arrestations, pratiquement simultanément. A l'heure où nous rédigions ces lignes (hier vers 18h 30), les trois étaient auditionnés par les services de la DGSI. Selon toute vraisemblance, ils sont entendus dans le cadre d'une enquête globale sur leurs activités, qui ont été dénoncées récemment par le chef d'état-major de l'ANP.
Dans ce contexte, il faut rappeler que le général Ahmed Gaïd Salah avait accusé publiquement le général Toufik de comploter contre l'armée et le mouvement populaire, avant de lui lancer un dernier avertissement le sommant de cesser ses activités. L'intéressé n'avait pas répondu à ces avertissements, mais certains observateurs avaient noté une recrudescence ou une réactivation de ses anciens réseaux, notamment dans le brandissement de pancartes et de slogans au cours des différentes marches populaires de ces deux derniers vendredis. Ces slogans étaient largement hostiles à Gaïd Salah et certains semblaient même vouloir phagocyter les revendications originelles du hirak du 22 février, celles du départ de tout le système bouteflikéen.
Pour le général Tartag, il était considéré comme proche du clan présidentiel, notamment de Saïd Bouteflika. Il avait démissionné de son poste de chef de la Direction des services de sécurité (DSS) le jour de la démission de Bouteflika, le 2 avril dernier. Mais il fut cité comme l'un des animateurs de la fameuse réunion dénoncée par Gaïd Salah et qui avait regroupé Toufik et d'autres individus. Une réunion qui fut qualifiée de complot et dont l'ancien président Zeroual avait donné quelques détails sur les objectifs recherchés.
Mais l'arrestation la plus importante aura été celle de Saïd Bouteflika, celui que Gaïd Salah n'a jamais nommé dans ses discours, mais accusé en des termes crus et directs de déstabilisation. On se rappelle que le chef d'état-major de l'ANP avait désigné également Saïd Bouteflika comme la tête pensante de la issaba (bande) qui a confisqué le pouvoir présidentiel. Pour beaucoup, l'affaire du cachet présidentiel, c'est lui.
Il y a quelques jours, le général Khaled Nezzar avait révélé que le frère cadet de l'ex-président Bouteflika voulait instaurer l'état d'urgence ou l'état de siège, et avait même envisagé de limoger Gaïd Salah.
Pour le moment, on ne connaît pas les chefs d'inculpation, mais des sources affirment que le trio sera présenté dès aujourd'hui à la justice. Toufik et Tartag seront donc certainement entendus par un juge d'instruction du tribunal militaire en raison de leur qualité d'officiers supérieurs, alors que Saïd Bouteflika devrait être auditionné par un juge du tribunal avant que son dossier ne soit transféré à un magistrat auditeur près la Cour suprême.
Mohamed Kouini


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