Logements AADL

alerte aux malfaçons, responsables absents



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Par Houneïda Acil – Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant des logements AADL nouvellement réceptionnés par leurs propriétaires dans un piteux état. C’est le cas de plusieurs projets AADL à travers le territoire national dont les maîtres d’ouvrage sont des entreprises étrangères.

Les citoyens, médusés, ont assisté à la dégradation des lieux, quelques jours seulement après leur installation dans leurs nouveaux logements. A Oran, Tlemcen, Alger ou bien Sétif, ces logements ont présenté des malfaçons de construction graves affectant les murs en briques, lesquels n’avaient pas de revêtement d’enduit ciment. Le plâtre, abîmé, s’effrite au toucher et part en poussière. Ajouté à cela une tuyauterie mal placée, des canalisations mal orientées et les matériaux des salles de bains et la faïence mal installés, sans parler du carrelage qui se détache à la main, des dalles qui s’affaissent, des bâtiments inclinés, etc.

Les souscripteurs à cette formule se retrouvent donc obligés de tout refaire dans leurs nouvelles maisons censées être habitables. Catastrophés, les acquéreurs de ces nouveaux logements ne comprennent pas l’absence totale de contrôle. «Nous nous sommes inscrits pour ces formules étatiques car nos portefeuilles ne nous permettent pas d’acquérir des maisons haut standing. Cela dit, combien devrons-nous débourser encore pour refaire ces logements ?» se demande un souscripteur qui se dit choqué que l’organisme responsable du suivi et de la réception des logements ait pu signer le PV de réception sans vérifier au préalable la conformité de ces cités aux normes d’habitation.

Une question qui mérite d’être prise en considération par le responsable du secteur de l’habitat lequel a fait appel à des entreprises étrangères, dont des turques et des chinoises, pour la réalisation desdites cités.

Allons-nous en vouloir à ces étrangers qui trouvent leur compte dans un pays où le contrôle est inexistant ? Que font les bureaux d’études responsables du suivi des travaux de construction ? Comment peuvent-ils signer des PV de réception sans vérifier ces logements qui mettent en danger la vie du citoyen algérien ? Le ministère de l’Habitat va-t-il obliger ces entreprises étrangères sans scrupules à venir réparer les vices et les défauts cachés, sous peine d’engager des procédures judiciaires ou bien va-t-il continuer à fermer les yeux sur ce qui s’apparente à une dilapidation de l’argent public et une négligence grave aux risques incalculables qu’encourent les locataires de ces logements ?

Autant de questions qui restent en suspens et auxquelles le responsable du secteur devra y répondre tôt ou tard.

H. A.


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