Après la déclaration d’Aït Larbi sur Louisa Hanoune

effroi et incompréhension



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Par R. Mahmoudi – L’avocat Mokrane Aït Larbi a déclaré que la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a été accusée de deux chefs d’accusation. Le premier est la «participation à un complot contre l’autorité du chef d’une formation militaire». L’avocat affirme que la peine prévue par l’article 284 du Code de la justice militaire est de 5 à 10 ans de prison. Le second chef d’accusation est la «participation à un complot en vue de changer le système», acte prescrit et puni par l’article 77 du Code pénal prévoyant la peine de mort.

Dans une déclaration à la presse, Mokrane Aït Larbi annonce avoir été mandaté par la Louisa Hanoune pour assurer sa défense, tout en précisant qu’il n’évoquerait en public que les questions de forme liées aux procédures judiciaires, parce que tenu, comme il le précise, par le respect du secret de l’instruction.

Et de prévenir qu’il n’aura aucun préjugé sur le verdict qui sera éventuellement rendu, en rappelant que le tribunal militaire de Blida a programmé sa première audience le 20 mai prochain pour examiner, à la même occasion, une demande de pourvoi introduit par la défense.

Cette déclaration de Mokrane Aït Larbi est de nature à jeter l’effroi au sein de la classe politique et de l’opinion publique et à accentuer le climat de tension provoqué par l’incarcération d’une femme qui, abstraction faite de ses accointances supposées avec la sphère dirigeante ou son implication présumée dans des conciliabules suspects, demeure une personnalité politique et qui, de ce fait, mériterait un traitement différent, loin des procédés expéditifs qui semblent avoir été suivis jusque-là dans l’affaire Louisa Hanoune.

Politiquement, ce procès de la cheffe du PT risque de détourner le débat engagé autour des exigences renouvelées du mouvement populaire et le noyer dans des polémiques aussi interminables que dangereuses.

R. M.

 

 

 


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