Air Algérie – Prise en otage de la compagnie par l’incompétence de ses managers.



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Les problèmes de management récurrents qui minent la compagnie aérienne Air Algérie s’expliquent, pour beaucoup, par le parachutage de personnels incompétents à des postes qu’ils sont malheureusement inaptes à occuper. L’absence d’une maitrise intelligente et éclairée de la gestion des affaires aéroportuaires affecte non seulement l’économie de la compagnie quand elle engendre de pertes financières, mais elle constitue également un risque certain pour la vie de millions de passagers qui empruntent la compagnie aérienne nationale.

Au début de ce mois de Mai 2019, un airbus 777 de la compagnie Saudi Arabian Airlines (Saudia), lors d’une manœuvre de sortie du parking, a littéralement soufflé le toit en tôle posé sur le toit d’un Groupe électrogène (Ground Power Unit – GPU).

La tôle en acier a été projeté par le souffle des moteurs de l’appareil et est allé percuter le fuselage d’un Airbus A330 de la compagnie Air Algérie provoquant une ouverture de 40 cm au niveau du cockpit.

Cet incident va mener à l’immobilisation de l’avion battant pavillon algérien, pour une période qui va dépasser les 2 mois causant ainsi un préjudice économique de plus de 6 millions de dollars à la compagnie.

 » Il faut en moyenne 16.000 dollars par heure de vol pour rentabiliser l’avion, avec 5 allers retours en moyenne par jour, c’est tout de suite des montants faramineux de perdus quand un avion est cloué au sol  » Nous affirme un commandant de bord à la retraite.

C’est sur la Direction des Opérations au Sol (DOS) que repose la responsabilité de veiller à la sécurité des passagers et au contrôle de l’ensemble du matériel au sol.

 »Du plus loin que je me souvienne, les anciens Directeurs des Opérations au Sol sillonnaient tout le temps la piste pour relever les anomalies, contrôler l’état du matériel et évaluer les risques au sol. Mais ça c’était avant ! » affirmera, entre ironie et nostalgie, un employé d’Air Algérie.

Les difficultés managériales de l’actuel DOS relèvent certainement de l’insuffisance professionnelle et mettent la lumière sur les difficultés persistantes dans sa gestion opérationnelle.

Pourtant, malgré ces déficiences qui coutent plusieurs dizaines de Milliards de centimes à une compagnie cycliquement renflouée par le trésor public, aucune mesure n’a été prise contre l’actuel responsable de la DOS dirigée par Adel Frik, le fils du controversé ex Wali Bachir Frik.

Va-t-on attendre que se produise une catastrophe impliquant des dommages humains irréparables pour agir ?


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