Tribune. Lettre à ces résidus de partis politiques agrippés  à l’ANP



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En Algérie le fait de ne pas avoir d’assise partisane n’est pas handicapant pour un parti politique, cela s’avère souvent  avantageux chez nous.

L’écrasante majorité des « grappillages d’intérêts »que représentent certains partis sont la couvée des apprentis sorciers algériens  qui décidaient dans les années quatre-vingt-dix.

Ce fut un stratagème,efficient, élaboré pour légitimer et prouver que  le système algérien était pourvu de concurrence politique  loyale et démocratique. Une image claire pour ceux qui voulaient mettre en doute la légitimité du pouvoir algérien de l’époque. Tous les politiciens ont pris  part à cette mascarade mis à part quelques-uns peut être, l’histoire le démontrera certainement.

Depuis, cette alchimie « druidique » est bien ancrée dans le système politique algérien, elle  perdure hélas encore aujourd’hui, c’est une malédiction qui sera dure à défaire tant le sortilège est puissant.

En ces jours et après de longues semaines, voire des mois, de contestation populaire, le pays semble paralysé en face du néant politique dans lequel nous nous retrouvons ipso facto, un vide incarné par ces partis politiques  d’antan avec en sus , l’apparition de nouveaux avec les même idéal de prétendre  jouer un rôle sur des airs de vaudeville..

En effet, nous assistons, ébahis, à la « mise à nu » de  la véritable épaisseur  de ces partis.L’absence de masse partisane au sein des  formations politiques qui se prétendent, outrageusement, êtres de « l’opposition » est une réalité qui saute aux yeux au grand dam des algériens.

Ce désert politique altère  cruellement  la représentation tant espérée du « Harak ».Un mouvement qui est, sans aucun doute, un véritable élan « cristallisé » dans une tendance révolutionnaire nihiliste de tout un  peuple  pour sauver  une Algérie meurtrie et  pillée.

Sans les  « prébendiers » de la politique qui persistent à s’accrocher au pouvoir, l’Algérie aurait pu rayonnée dans le monde.

Le maintien de la contestation populaire représente le grain de sable  « déconcertant» qui ne fut pas pris en compte  par les décideurs aux commandes.

Les différents protagonistes de la  guerre des clans au sommet de l’état avaient tout simplement  oublié qu’il y avait 40 millions de citoyens  en Algérie, rien que ça !

Le maintien des marches hebdomadaires contre « vent et marée » a pris de court et tourneboule le folklore  électoral en Algérie, en vérité, le peuple docile et démissionnaire se réveillât et demeure « vif-argent »  à la surprise générale du pouvoir et des analystes politiques.

Certains résidus de partis politiques restent agrippés  à l’ANP aujourd’hui,  dans l’espoir vain  de pouvoir gagner un ticket dans le sérail futur. La cooptation dans des quotas prédéfinis étant le seul moyen d’y parvenir lorsqu’une élection transparente et honnête viendrait les achever. L’ANP traine, malgré elle, ces boulets encombrants devant le « dégagisme » scandé par la foule en marche.

Le Docteur Taleb Ibrahimine fait pas partie de ces organisations indurent nommées « partis politiques », loin s’en faut. Son passé parle pour lui, en vérité, il a apporté sa pierre à l’édification de l’Algérie indépendante, cela mérite amplement  le respect et la reconnaissance en vers  cet homme dévoué à la cause algérienne.

Sa missive vint pour convaincre le commandement de l’armée populaire mais aussi pour prendre à témoin le  peuple algérien qu’une  issue probante et surtout sereine en vue d’une sortie de crise définitive est possible et surtout concrète.

Une issue qui permettrait à la nation d’entrer dans l’ère du renouveau algérien  dont les bases juridico-politiques d’égalités et de droits seront scellées une foi pour toute dans les bases de la république, pour pouvoir concrétiser, dans ces conditions, le choix du peuple quel qu’il soit.Un  peuple qui  ne sera plus contourné et aura pleinement  son mot à dire.

Connaissant le parcours du Docteur Taleb Ibrahimi, il est certain que sa vision est dénuée de toute ambition politique, d’ailleurs il le dit expressément dans son écrit.

Cependant, les propositions contenues dans son message,sont depuis le début de la contestation le leitmotiv  des algériens dans la rue, toutes catégories confondues.

La question du moment serait : si le commandement militaire, qui est le maitre absolu de l’Algérie aujourd’hui, n’a pas pris au sérieux la vox populi  dans son entièreté, comment pourrait-il, un tant soit peu, être attentif à la lettre du Docteur Ibrahimi ?

La réalité nous impose de faire face aux véritables problèmes du temps présent, seule une élection présidentielle est à même de nous guidée vers une sortie de crise raisonnable.

Les autres projets de « constituante » et autre mécanismes savants ne sont pas dans la priorité du peuple. La sacralisation de  la constitution actuelle érigée au rang de « sacro-saint» est dénuée de sens.

Beaucoup de pays fonctionnent sans « constitution »  telle que nous l’a concevons, eneffet,  les « constitutions coutumières » font fonctionner des états nullement « à la traine » en matière de droit ou de développement, bien au contraire.

Les meilleurs exemples seraient le Royaume Uni et la Nouvelle Zélande,d’ailleurs, la province du Québec qui compte un bon nombre d’émigrés algériens, est régie, elle aussi, sous une   constitution coutumière.

Donc, il est chimérique de considérer  comme « sacerdos » la constitution algérienne en ces moments délicats pour l’Algérie.

Présentement, la constitution complique  le « dégoupillage » de la situation politique en vue d’une sortie de crise pour   l’intérêt suprême de la nation. Un intérêt qui, vous serez d’accord ,prime sur toute autre considération d’ordre organisationnelle légale.

La situation de blocage  politique dans laquelle sombre le pays petit à petit est, en vérité, le fruit d’une sorte de paresse générale des pseudos politiciens qui n’osent point émettre le moindre avis qui pourrait être salvateur, cette hésitation réside , certainement , dans la crainte de voir des casseroles refaire surface.

L’Algérie est  pays composé par une majorité de jeunes avec des potentialités indénombrables, une jeunesse qui n’arrive toujours pas, après trois mois de révolte pacifique, à trouver et imposer une alternative à l’obscurantisme cruel de l’ère Bouteflika.

Une jeunesse qui est orpheline à cause de la démission de la classe politique algérienne qui est censée être l’élite, s’avère être  « fantomatique » , irresponsable et  souvent mercantile pour certains .

Une jeunesse qui ne veut point s’accrocher à des figures politiques du passé, glorieux soit-il, le seul problème qui constitue l’équation algérienne selon eux, réside dans deux figures du régime, à savoir, le Président de fait  Bensalah et le Premier Ministre  Bedoui.

Aucun scénario ne viendra étancher la soif démocratique d’un peuple mené par sa jeunesse sans changement réel à la tête du pays.

Le mécanisme qui sera adopté pour parvenir, in fine, à passer ce cap périlleux, ne pourra certainement  pas être constitutionnel ou conventionnel, bien au contraire,  il devra nécessairement être …. original.

Par Nazim Maiza 


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