Ramadhan à Alger

Ftour, shopping et sorties, les nouvelles habitudes



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Les nuits d’Alger commencent à devenir plus animées, à mesure que le mois de Ramadhan avance. Aux débuts c’était plutôt calme, mais ces derniers jours, les familles commencent à sortir en grand nombre. «Les élèves sont en période d’examens et l’Aïd est encore loin.

C’est à partir de la semaine prochaine que le centre de la capitale sera pris d’assaut», affirme, en connaissance de cause, un commerçant de vêtements pour enfants. Mais la première ville du pays ne se réduit pas à son centre. Des milliers d’habitants fréquentaient, dès les premiers jours du mois de jeûne, des endroits qui, par le passé, étaient vides la nuit.

A partir de 22 heures, en ce mois sacré, il est difficile de se frayer un chemin au niveau de la Promenade des Sablettes, des centres commerciaux de Bab Ezzouar, à l’espace familial situé à Ardis, ou encore moins, dans différentes plages du littoral.

Les habitudes des familles algéroises ont complètement changé. «Elles se sont améliorées», estime une jeune fille, qui dit trouver du plaisir à aller manger à la belle étoile, en famille. «Nous sommes déjà partis une dizaine de fois, souvent des amis viennent se joindre à nous», raconte-t-elle, ajoutant que «bizarrement et heureusement, on devient plus décontractés durant le Ramadhan».

La principale destination des familles qui «rompent le jeûne» à l’extérieur est, incontestablement, le rivage des Sablettes, mais d’autres plages à Aïn Benian, à Zéralda ou à l’est d’Alger reçoivent de nombreuses familles ou des groupes d’amis, qui viennent partager une chorba en bord de mer. «Nous venions de la maison aux coups de 18 heures.

Tables, chaises et repas, c’est tout ce dont on a besoin pour casser la routine et ne plus nous confiner dans notre minuscule F3», explique, de son côté, une mère de famille résident à Alger-Centre. Hormis les centaines de familles qui viennent avant l’adhan, d’autres, des marrées humaines, y affluent toute la nuit.

Certains sont en quête du shour, d’autres pour digérer, les plus romantiques cherchent à contempler la mer et à se ressourcer, alors qu’une autre catégorie, des pères de famille, profitent du calme tout en faisant plaisir à leurs enfants.

D’où d’ailleurs le choix d’aller dans certaines plages peu fréquentées à cette période de l’année. Faut-il par ailleurs relever que les randonnées dans les centres commerciaux et les interminables séances de shopping sont indétrônables. Il suffit de voir l’importante fréquentation des grands bazars pour s’en rendre compte. Ardis vient en tête en raison de son parking et de ses espaces pour familles et enfants.

Dans les prochains jours, soit la deuxième quinzaine de ce mois sacré, les familles vont jeter leur dévolu sur les magasins de vêtements, qui deviendront la principale attraction. Et c’est là que le centre de la capitale sera noir de monde jusqu’à des heures tardives de la nuit.

L’affluence sera aussi importante dans plusieurs autres chefs-lieux de communes, connues pour la profusion de leurs commerces, tels que Chéraga, Rouiba, Kouba, Bab ElOued, etc. Pour ce faire, force est de préciser que le transport et la sécurité sont assurés. Hélas, cette dynamique ne dure qu’un mois.


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