Oran se rappelle du massacre du Ramadhan 1962



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Par Abdelkader Benbrik – L’imposante place Tahtaha, dans le quartier populaire de M’dina J’dida, est à Oran le lieu qui a peut-être le plus marqué la mémoire collective. C’est, en effet, sur cette place, fréquentée au temps de la colonisation française uniquement par ce qu’on appelait alors les «indigènes», qu’a eu lieu un des attentats les plus sanglants qu’ait connus la ville d’Oran.

C’était un attentat à la voiture piégée, perpétré par la sinistre organisation d’extrême-droite OAS, un certain 28 février 1962, en plein après-midi. L’attentat a eu lieu devant un magasin qui vendait des gâteaux traditionnels algériens et qui connaissait, en cette journée de fin février, un certain engouement du fait qu’on était en plein mois de Ramadhan, une époque de l’année où la population algérienne aime s’approvisionner en toutes sortes de friandises traditionnelles, notamment chamia, cigares et la fameuse zalabiya. Justement, le magasin, tenu par un Oranais que tout le monde affublait du sobriquet de «Boulahya», était réputé pour sa zalabiya durant le mois du Ramadhan.

Le bilan de l’attentat a été très lourd : on a dénombré plus de 80 morts et une centaine de blessés.

Cette triste date est restée dans la mémoire des Oranais au point que, jusqu’à ce jour, le 28 février de chaque année, on commémore ce triste anniversaire, notamment en organisant une cérémonie devant le monument de la place Tahtata, en y déposant une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes de cet attentat terroriste, et puis plus rien.

Il faut dire que durant les années 1961 et 1962, à l’approche du recouvrement de l’indépendance nationale, les «ultras» de l’Algérie française, affiliés à l’OAS, ont fait régner la terreur, principalement dans les villes d’Alger et d’Oran, en perpétrant maints attentats et en faisant plusieurs victimes. On peut se souvenir, à titre de rappel, de l’autre attentat à la voiture piégée, signé OAS, qui a eu lieu aux environs du port d’Alger et qui a fait une soixantaine de morts.

Ainsi, l’OAS a fait voler en éclats le rêve des deux communautés musulmane et européenne de vivre ensemble après l’indépendance. Le général français Edmond Jouhaud, qui possédait une ferme agricole à Bou Sfer, sur la corniche oranaise, avait transformé le domaine en lieu de détention et d’assassinat de musulmans. Le sinistre général était l’un des fondateurs de l’OAS et le chef de la section de l’Ouest algérien.

A. B.

Ndlr : Les opinions exprimées dans cette tribune ouverte aux lecteurs visent à susciter un débat. Elles n’engagent que l’auteur et ne correspondent pas nécessairement à la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.


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