Marché hebdomadaire de Guelma

Quand des denrées alimentaires riment avec pourriture



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Le marché hebdomadaire, qui réunit, chaque vendredi matin, des milliers d’habitants de la ville de Guelma et ses communes voisines est un cloaque à ciel ouvert.

L’abattage clandestin des volailles est pratiqué par des marchands peu soucieux de l’hygiène et de la salubrité. La vente de poissons et de viandes rouges sur des étals de fortune, sous un soleil de plomb, en ce mois de Ramadhan, à proximité immédiate des vendeurs de fruits et légumes et autres marchands d’effets vestimentaires, fripes et camelots, est devenue une pratique courante.

Malgré ce tableau répugnant, il y a une foule énorme qui se rue vers le marché. Comble de l’ironie, ce dernier, situé en pleine zone urbaine, à l’extrémité est de la ville, plus exactement à la cité Frères Rahabi, fait aussi office d’un marché à bestiaux, durant les autres jours de la semaine, d’où la présence d’excréments d’animaux et des effluves qui s’y dégagent. «Au regard de ce comportement, les gens qui viennent ici sont soit inconscients, soit des mysophobes sous traitement de choc», déclare un psychologue à la retraite.

Et d’expliquer : «La mysophobie du grec mysos (souillure et les impuretés) phobos (peur) correspond à la peur irrationnelle de la saleté, des microbes, de la poussière, ou encore des odeurs, mais là nous sommes dans un cas qui doit être sérieusement pris en charge.» L’absence des services de contrôle de la direction du commerce, de la commune et même de la police en dit long. «C’est un laxisme à la limite de la complaisance.

Ce sont les mêmes vendeurs qui reviennent chaque vendredi. Mon beau frère a acheté de la sardine ici pour 400 dinars le kilogramme, m’avait-il annoncé fièrement. Il en a eu pour 4500 dinars, entre le médecin et les médicaments suite à une intoxication carabinée. Deux vendredis plus tard, il est revenu pour un poulet vendu sur pied puis égorgé et vidé sur place. Franchement, je suis resté sans voix», raconte, médusé, un habitué des lieux du côté de la fripe.

Quoi qu’il en soit, une frange non négligeable de la population à Guelma s’interroge : «A quand une réaction franche et décisive des autorités pour mettre fin à l’anarchie qui règne dans ce marché pourtant réglementé ?»


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