Les parquets généraux de la cour suprême et d’ Alger évoquent une liste des personnalités poursuivies

8 ministres, 2 walis et 2 Premiers ministres déférés devant la Cour suprême



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Pour la première fois, les procureurs généraux de la Cour suprême et de la cour d’Alger sortent de leur silence pour informer l’opinion publique sur les responsables politiques déférés qui font l’objet de mise en examen par la justice.

Ainsi, le procureur général près la cour d’Alger, Belkacem Zeghmati, fait état d’une liste de 12 personnalités – deux anciens Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, huit ex-ministres, Abdelghani Zaalane, Amar Tou, Boudjemaa Talai, Amara Benyounès, Abdelkader Bouazgui, Amar Ghoul Abdessalem Bouchouareb, et deux anciens walis, Abdelkader Zoukh (d’Alger) et Mohamed Djamel Khenfar (d’El Bayadh) – concernées par l’enquête préliminaire de la Gendarmerie nationale sur «des faits à caractère pénal» et dont le dossier a été transmis hier à la Cour suprême.

Le procureur général a précisé dans son communiqué que les 12 personnalités, en vertu de l’article 573 du code de procédure pénale, bénéficient du privilège de juridiction en raison des postes qu’elles occupaient au moment des faits reprochés.

De son côté, le procureur général près la Cour suprême a rendu public un communiqué dans lequel il confirme «la transmission de la procédure de poursuite contre un groupe d’anciens membres de gouvernement pour des faits punis par la loi en lien avec la passation de contrats et de marchés en violation avec la réglementation».

Toutes ces personnalités ont été citées dans l’affaire du patron du groupe ETRHB, Ali Haddad, pour laquelle il a été inculpé il y a deux semaines et qui concerne les marchés obtenus dans les secteurs des travaux publics, l’hydraulique, l’agriculture et l’industrie.

En fait, c’est l’enquête préliminaire de la gendarmerie qui a débouché sur l’implication de ce panel de personnalités politiques, qui étaient à la tête des secteurs où les hommes d’affaires qui gravitaient autour du cercle présidentiel avaient pignon sur rue.

Il faut préciser cependant que cette liste connaît de nouveaux arrivés, Amar Ghoul, sénateur, qui à ce jour n’a pas fait l’objet de la levée de son immunité parlementaire, Abdessalem Bouchouareb, que l’on dit installé à l’étranger, Abdelkader Bouazgui, qui en quelques années en tant que ministre de l’Agriculture aurait fait bénéficier certains hommes d’affaires «recommandés» d’exploitations agricoles et d’avantages liés au secteur, sans garantie ni respect de la réglementation, Boudjemaa Talai, ex-ministre des Travaux publics et des Transports, ordonnateur de la commande publique dont ont profité les hommes d’affaires proches des Bouteflika. Il y a aussi l’ex-wali d’El Bayadh qui était derrière l’octroi d’une concession agricole à Ali Haddad, récupérée récemment faute d’investissement.

Ce ne sont là que les premiers d’une liste assez longue de personnels politiques, impliqués dans la rapine et la dilapidation des deniers publics auxquels la justice demandera des comptes.


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