De ces choses qu’on ne doit pas faire dans la précipitation



...

Par S Ait Hamouda

Les élections, est-ce le moment ? A vue de nez, pas du tout. Il est vrai qu’avec un tel vide, il peut se passer beaucoup de choses, pas belles à voir, sans président de la République. Au jour d’aujourd’hui, entre l’intention et le plausible candidat, il y a une différence de taille. Cela ne peut, en aucun cas, faire un possible éligible surtout dans une pareille conjoncture où le «hirak» rejette le vote. Ce n’est certainement pas le moment pour organiser des élections.

C’est dans ce cas, où normalement on élit un magistrat suprême dans la précipitation, où l’on reporte sine die ces suffrages. Donc sans un postulant, crédible, compétent, comment pourrait-on désigner un présidentiable qui fasse l’unanimité chez le peuple qui de plus est trop occupé par des contingences plus impérieuses. A supposer que ces élections feront en sorte de préserver la paix, la liberté, dans le pays, mais tant que la vox populi écarte cette éventualité pour le moment, il serait quelque peu aventureux de s’y engager.

Le suffrage universel n’est valable que lorsqu’il obtient l’aval du peuple, de tout le peuple. Autrement, on se retrouvera au point de départ. Ce qui nous mettra dans de beaux draps et ne nous épargnera pas des malheurs, à Dieu ne plaise, qui nous menacent d’inscrire pour l’éternité ce que nous subissons déjà depuis 14 vendredis. C’est beaucoup, ça fait trop longtemps, et il nous faudrait trouver une solution rapidement, en dehors des élections. Une fois la situation aplanie, les solutions idoines trouvées, là nous pourrions aller tranquillement vers les urnes, avec des candidats à la mesure de l’attente des Algériens.

Avant, ce serait jouer avec les sentiments des nationaux, surtout en pareilles conditions où il n’y a ni calme, ni ceux qui le demandent, ni ceux qui le réclament. Il y a des partis, des citoyens, des étudiants, qui appellent aux comportements pacifiques, qui proposent de régler les problèmes de manière civilisée, et ceux qui, à contrario, souhaitent le plus grand mal à l’Algérie. Nous devons être vigilants à tous les instants et à toutes les heures pour préserver l’Algérie de toute mauvaise surprise.

S. A. H.


Lire la suite sur La Dépêche de Kabylie.