Le leader de la sidérurgie exporte aux états-Unis

Les ambitions du géant Tosyali en Algérie



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C’est la première fois que le leader de la sidérurgie a décidé de communiquer sur ses investissements en Algérie. Présent dans le pays depuis 2007, le poids lourd de l’industrie sidérurgique Tosyali passe à la phase de l’exportation.

C’est l’un des membres de son conseil d’administration et actionnaire, en l’occurrence Alp Topcuoglu, qui a animé, hier dans les locaux du bureau de liaison de la société, un point de presse pour présenter Tosyali qui reste jusque-là méconnue du public et parler de ses projets. «Cela a été une erreur de rester dans l’anonymat», avoue le responsable de Tosyali, dont la direction a décidé désormais de communiquer sur ses activités. «Nous faisons des choses très importantes en Algérie», a affirmé Alp Topcuoglo, mettant l’accent sur la position de leader dans le secteur de la sidérurgie en Algérie.

Selon lui, Tosyali, qui est arrivé en 2007 en Algérie, est une société étrangère de droit algérien. Tosyali a construit, dit-il, le plus grand et le plus intégré complexe sidérurgique de la Méditerranée et d’Afrique. Situé à Bethioua dans la région d’Oran, occupant une superficie de 2 millions de mètres carrés, Tosyali produit 2,800 millions de tonnes d’acier, 2,5 millions de tonnes en rond à béton, 550 000 de fil machine et des tubes spirales. Selon Alp Topcuoglu, Tosyali Algérie, qui comprend 9 méga-usines et autres unités, a coûté la bagatelle de 1,9 milliard de dollars.

Le capital social libéré de la société est de l’ordre 500 millions de dollars, le plus important de toutes les sociétés privées installées dans notre pays. Notre chiffre d’affaires s’élève à 1,6 milliard de dollars, confie le responsable qui indique que Tosyali a créé 4000 emplois directs et 12 000 indirects. «Il y a une importante dynamique économique qui s’est créée autour du complexe, surtout lorsqu’on nous avons lancé la production du fil machine, une matière première pour produire, entre autres, les vis, et les clous», a précisé M. Topcuolglu.

Le poids lourd de l’industrie sidérurgique en Algérie, qui exporte 70 000 tonnes d’acier vers les Etats-Unis – très exigeants en matière de qualité et de prix – compte dépasser les 3 millions de tonnes et même atteindre très rapidement les 4 millions. L’Algérie a une importance éminemment stratégique pour Tosyali qui a arraché le marché roumain des tubes spirale (hydraulique) de 30 millions de dollars.

La société turque en exportera même en Belgique et en Egypte. Elle compte visiblement faire de l’Algérie une base stratégique, vu d’abord sa situation géographique et puis ses accords avec l’Union européenne et sa position de membre de la Zone arabe de libre-échange qui exonèrent des taxes douanières. La preuve, Tosyali, indique son responsable, n’a pas transféré le moindre dinar de dividendes alors qu’elle pouvait le faire. Ses patrons turcs ont préféré réinvestir tous les bénéfices engrangés par leur société pour en faire un fleuron de l’industrie sidérurgique.

D’ailleurs, ils sont en train de réaliser une usine pour la production de l’acier plat destiné à l’industrie de l’automobile et de l’électroménager, deux secteurs considérés comme des moteurs de développement. L’Algérie était un importateur net des produits sidérurgiques, aujourd’hui, la demande locale est satisfaite, souligne notre interlocuteur, qui ne cache pas son ambition de jouer un grand rôle dans le développement de ce secteur.

Il reste juste à mettre les moyens pour le développement de la logistique. Aujourd’hui, les ports d’Oran et de Mostaganem sont saturés. Ils ne peuvent plus supporter d’autres capacités à l’exportation, nous apprend M. Topcuolglu, qui a annonce la réalisation en cours d’un quai minéralier au port d’Arzew en partenariat 49/51% avec l’Algérie, qui permettra de désengorger les deux ports de la région et d’augmenter les capacités de Tosyali à l’exportation. Mais pas seulement.

Ce quai aidera à l’exportation du minerai de fer provenant du gisement de Ghara Djebilat. Tosyali met au service de Feral, la société algérienne qui développe ce gisement, son savoir- faire. Alp Topcuolglu nous informe que c’est en Turquie, dans le laboratoire de sa société, que le minerai de fer a été apuré des résidus de phosphate.

Un projet est en cours en Algérie pour la mise en place d’une unité qui arriverait au même résultat que celui obtenu en Turquie : produire un minerai de qualité. «Quand on a un projet sérieux à long terme et on respecte les lois, on peut réussir à 100% en Algérie», affirme le responsable de Tosyali, très satisfait du règlement du conflit social qui avait secoué la société en mars dernier. Selon lui, les travailleurs ont été alignés, ils ont eu une augmentation de 15% avec une prime annuelle de 72 000 DA et une prime de l’Aïd de 40 000 DA.

Pour dire que Tosyali est une entreprise citoyenne, Alp Tpcuolglu indique que le géant de la sidérurgie est aussi une entreprise citoyenne qui a construit des aires de jeux dans des quartiers d’Oran, une grande mosquée qu’elle a remis aux autorités de la ville. Elle est aussi en train de restaurer le Palais du bey pour en faire un musée sans oublier sa contribution dans le club de football le plus cher à la ville d’Oran : le MCO.


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