Bouira.. Le Cnapeste dénonce la partialité de la commission de recours



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«La loi n’a pas été appliquée par le président de la commission, en l’occurrence le secrétaire général de la wilaya», d’après le coordinateur du Cnapeste.

Le bras de fer qui existe entre le bureau du Cnapeste et la direction de l’éducation nationale de Bouira peine à connaître son épilogue. Hier encore, des dizaines d’enseignants affiliés au Cnapeste se sont rassemblés devant le siège de la wilaya pour dénoncer les piétinements de la loi par la commission de recours de la wilaya dans l’affaire des quatre enseignantes de l’école primaire Chedani Ahmed. La loi n’a pas été appliquée par le président de la commission, en l’occurrence le secrétaire général de la wilaya, d’après le coordinateur du Cnapeste. «Le secrétaire général de la wilaya au cours de la commission de recours qu’il préside n’a pas respecté la loi alors qu’il était censé l’appliquer et la faire respecter. Je lui ai dit de se conformer aux textes de loi et lui de me répondre : (de quelle loi parlez-vous ?). C’est grave.
La commission de recours de la wilaya est régie par des lois qui doivent être respectées», a déclaré Taoudiat Mohamed, coordinateur du Cnapeste à Bouira. M. Taoudiat affirmé qu’il n’a pas signé le procès-verbal de la commission parce qu’il n’y a pas de vote secret et que c’était le secrétaire général de la wilaya qui décide. Pour le cas des quatre enseignantes en question, le coordinateur du Cnapeste a déclaré que l’une de ces enseignantes a accepté de remettre les notes en contrepartie de son acquittement par la commission de recours. C’est ce qui est réellement passé, tandis que les trois autres ont été sanctionnées, par des mutations. Le syndicaliste a tenu à dénoncer cette politique de deux poids deux mesures et estime qu’il y une seule loi qui doit être appliquée sur l’ensemble des enseignants. Ainsi, les enseignants protestataires s’interrogent sur le fait des directeurs d’établissements qui passent à plusieurs fois en conseil de discipline et s’en sortent avec des sanctions de 3e degré mais qui ont été acquittés par la commission de recours de la wilaya.
«Nous sommes ici aujourd’hui parce que les responsables de la direction de l’éducation et la commission de recours de la wilaya ont bafoué la loi. C’est pour cela que nous exigeons la levée des sanctions parce que la loi n’ pas été appliquée. Nous sommes ici également pour demander le départ immédiat du directeur de l’éducation parce qu’il constitue un danger sur le parcours professionnels de l’enseignant», souligne M. Taoudiat qui affirme qu’il n’y aura pas remise des notes du troisième trimestre, et ce jusqu’à ce le DE soit parti. Pour Messaoud Boudiba, chargé de communication du Cnapeste qui a pris part avec ses membres de quelques wilayas voisines, dont Boumerdès, Alger-est, au rassemblement du bureau de Bouira, il y a une volonté de pousser la situation au pourrissement.
«On s’attendait à ce que les responsables de la direction de l’éducation de Bouira soient à la hauteur et prennent en charge les doléances et ouvrir le dialogue avec les enseignants, mais il s’est avéré que la DE n’avait pas une bonne intention pour régler les problèmes, pourtant banals, qui ont été posés par le Cnapeste», a déclaré M. Boudiba.
Ali Cherarak


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