L’opportunisme à Mostaganem semble régner en maitre des lieux, rien n’a pu échapper à certains ‘’numéros’’ à brader à ciel ouvert le moindre bout de terre pour s’enrichir et faire pousser de nouvelles constructions aux mépris de toutes les lois de la République…Tel a été le cas d’un lit d’oued qui a été détourné de sa vocation naturelle , pour céder sa place à une salle de fêtes, érigée sans la moindre inquiétude !
A une dizaine de kilomètres, à l’ouest de la ville de Mostaganem, et plus particulièrement à la localité d’Oureah, une superbe salle des fêtes a vu le jour sur le lit d’un oued, sans que nul ne s’étonne et dénonce cette vile agression, nuisant abondamment à l’equilibre du milieu naturel. L’assiette foncière où a poussé cette jolie batisse avec une magnifique vue sur la mer, a été simplement bradée par un citoyen qui a vendu ses biens immobiliers à de tierces personnes pour les besoins d’une promotion immobilière et n’a point hésité par la suite à se retourner vers le lieu voisin qui n’est autre que le lit d’un oued. Ce dernier a remblayé le passage naturel de la rivière et s’est lancé dans la construction sans le moindre souci. Aujourd’hui, cet établissement se dresse sur le lieu, et une opération d’un creusement d’un drain ‘’artificiel’’ a été réalisée avec la mise en place d’une canalisation souterraine pour permettre l’évacuation des eaux pluviales qui proviennent d’un mont voisin et finissent par reprendre le chemin sur la suite du lit du coté bas en allant se perdre dans la mer. Malheureusement, le lit de l’oued demeure un bien public de l’Etat à préserver coute que coute pour son immense utilité et ne doit en aucun cas être détruit ou détourné de sa vocation naturelle. Cette agression caractérisée a fait l’objet d’une correspondance (dont le journal en détient une copie) adressée à ce monsieur et à ses fils par la direction des ressources en eau de Mostaganem, concernant le détournement de l’oued à des fins de constructions suite à un rapport qui lui a été transmis par la commission de daïra en date du 04/06/2018. Après une inspection des lieux par les services de l’hydraulique en date du 18 Février 2019, il a été signifié à ce dernier de rouvrir le lit de l’oued et le rendre tel qu’il était avant. Depuis, le concerné semble outrepasser les instructions qui lui ont été notifiées, et se hâte pour ériger une entrée auprès de l’ouvrage d’art pour permettre l’accès à sa salle des fêtes qu’il tient à protéger en usant de tous les moyens à sa disponibilité…. Quant au lit de l’oued, il n’existe plus et son détournement a été déjà à l’origine du déchainement des eaux pluviales qui ne savaient quel chemin prendre et se sont abattues sur l’habitation d’un voisin, domicilié sur le coté bas, et ont fini par lui faire effondrer toute une muraille !