Baccalauréat à Ain Defla.. Entre stress, angoisse et désir de réussir



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Examen crucial au regard notamment de sa portée sociale, le baccalauréat dont les épreuves commenceront aujourd’hui est souvent synonyme d’angoisse et de stress chez les futurs candidats, une situation que redoutent nombre de parents à Aïn Defla car préjudiciable à plus d’un titre pour leur progéniture.

Confrontés au stress et à la crainte de l’échec à mesure que le jour J approche, beaucoup d’élèves cèdent à la pression et n’assurent pas convenablement leurs révisions, “la tension excessive occupant leur cerveau les empêche de libérer complètement leurs énergies créatives et d’appréhender l’examen sous les meilleurs auspices”, affirment des psychopédagogues. Faire du sport, méditer, s'”éclater”, chacun tente d’aborder sereinement l’examen tant redouté pour mettre tous les atouts de son côté. Pour Radhia qui se présentera à Aïn Defla dans la filière “sciences expérimentales”, la meilleure manière de vaincre le stress et de “méditer”. La candidate au grand Sésame avoue que depuis une semaine, elle fait une simulation consistant à s’imaginer dans une salle vide en train de passer l’examen. “On a une grosse pression à cette période de l’année, il faut trouver une échappatoire”, soutient-t-elle, assurant s’être éloignée de ses appareils électroniques pour “ne pas exacerber la tension”. Se référant à ses frères ainés ayant passé le Bac il y a une dizaine d’années, elle a soutenu que l’erreur à ne pas commettre consiste à mettre les bouchées doubles à la veille d’un examen aussi capital que le baccalauréat, mettant l’accent sur la récupération et le sommeil.
De son côté, Djillali qui se présentera dans la filière “Langues étrangères” à El Attaf, a relevé l’importance de “se faire confiance” durant les derniers jours précédant l’examen, signalant qu’il joue au football en fin de journée en compagnie d’autres candidats, histoire, a-t-il dit, “d’extérioriser toutes les hantises et les inquiétudes”. Ce jeune de 17 ans a relevé l’importance de bien commencer l’examen indépendamment du fait que la première épreuve au programme n’a pas un haut coefficient comparativement aux matières essentielles figurant dans la filière. “Pour nous ‘mettre dans le bain’, on nous propose certes une matière dite ‘secondaire’, mais il faut bien négocier la première épreuve car si on passe à côté, ça ne nous met pas dans un bon état d’esprit pour la suite de l’examen, nous faisant douter de notre capacité à la réussite finale”, estime-t-il. Du côté des parents, la tension est aussi vive, renforçant l’idée selon laquelle “le Bac, c’est souvent toute la famille qui le passe”.
Pour Hocine dont le fils s’apprête à passer l’examen dans la filière “Langues”, la tension était déjà perceptible dès l’entame de l’année scolaire, observant que le passage par leurs enfants d’un examen aussi capital exige de la part des parents “sacrifices, privations et rigueur”. “Je suis évidemment stressé, mais je ne le montre pas à mon enfant pour ne pas le perturber”, avoue ce quadragénaire, émettant le souhait que son déménagement “forcé” en début d’année scolaire vers Aïn Defla pour des considérations d’ordre professionnelles n’ait pas affecté la concentration de son garçon. “La principale caractéristique du baccalauréat est qu’il soit un examen qui s’étale dans le temps (5 jours), d’où la nécessité d’être mobilisé pour parer à toute éventualité”, a-t-il tenu à dire. Même s’il fait partie du paysage scolaire, le stress peut avoir de très mauvaises conséquences sur le rendement du candidat, faisant perdre à ce dernier la confiance en soi, observe Chahira Kacemi, psychologue à la direction de l’Education d’Aïn Defla. “Le stress ressenti avant tout examen est un phénomène tout à fait normal, c’est en quelque sorte un mécanisme déclenché par le cerveau pour alerter face à une situation ‘perçue’ comme porteuse de danger”, a-t-elle expliqué.
Repos et récupération
Pour elle, il est nécessaire que le candidat parle de son stress notamment à ses parents et ses amis, “autrement, a-t-elle averti, ça peut vraiment bloquer”, invitant les parents à ne pas montrer à leurs enfants qu’ils sont eux-mêmes stressés. “Il est clair que ce sont les parents et les enseignants qui mettent le plus de pression sur l’élève, car si les premiers veulent à tout prix la réussite de leur enfant, ce qui est on ne peut plus légitime, les seconds se sentiraient coupables si leurs élèves échouaient, pensant que cela remet en cause la qualité de l’enseignement qu’ils leur ont dispensé”, analyse-t-elle. Relevant que la vraie préparation d’un examen de l’envergure du baccalauréat “doit commencer à partir du premier trimestre de l’année décisive”, Kadimi Kamel, enseignant formateur en histoire/géographie au lycée du 1er novembre d’El Attaf, a, pour sa part, mis en exergue l’importance du repos et de la récupération lors des jours précédant l’examen. “Pour avoir son Bac, il faut certes bosser d’arrache-pied mais ce propos est souvent mal interprété car l’élève a tendance à travailler du matin au soir, oubliant le fait qu’il veille trop et qu’il fasse des nuits blanches”, a-t-il déploré, dénonçant dans la foulée le recours “effréné”, souvent “injustifié” aux cours de soutien. Cette enseignant ayant à son actif 27 années dans l’enseignement et dont la fille s’apprête à passer l’examen, préconise aux candidats d’éviter de se rendre “trop tôt” aux centres d’examen pour éviter d’entendre tout ce qui est de nature à perturber leur sérénité. “Des rumeurs telles ‘les sujets ont été publiés sur les réseaux sociaux’ ou encore ‘telle leçon pourrait figurer dans les questions de telle matière’ peuvent saper le moral des candidats, d’où l’intérêt, pour ces derniers, de se rendre au moment + propice + vers le lieu du déroulement de l’examen”, a-t-il préconisé.
APS


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