La transition, le passage de la dictature à la démocratie



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Contrairement à ce que laisse entendre Gaïd Salah et face à l’impasse dans laquelle se trouve le pays, il est clair que la solution sera politique et non constitutionnelle.

Il s’agit de permettre à l’Algérie de passer de la dictature à la démocratie. Pour y arriver, il n’y a pas d’autres solutions que l’amorce d’une transition qui doit garantir le passage d’un ordre dictatorial, mafieux, criminel et sans légitimité populaire à un ordre démocratique qui répond aux aspirations et attentes de toute la société algérienne, et notamment la jeunesse.

La transition sera conduite par un comité de pilotage composé de six personnalités issues des régions historiques.

Ces personnalités seront élues par les instances du mouvement populaire. Par souci d’éthique, les membres de ce comité ne peuvent pas être candidats à la prochaine élection présidentielle.

La révolution, représentée par le comité de pilotage, doit entreprendre des négociations directes avec le pouvoir réel incarné par le commandement de l’ANP. Ces négociations porteront sur le changement radical du système politique en place. Nous ne pouvons pas parler de transition sans préalables et garanties ; aucune amorce de négociation ne doit se faire sans la satisfaction des conditions suivantes :

1) la dissolution et la restitution du FLN et l’UGTA à la mémoire collective ;
2) la dissolution de tous les partis et appareils politiques du système ayant soutenu le régime de Bouteflika ;
3) la dissolution de la police politique ;
4) la primauté du civil sur le militaire ;
5) la séparation du politique du militaire.

Une fois ces préalables satisfaits, le comité de pilotage de la transition mettra sur pied un gouvernement de technocrates et de compétences nationales chargé de gérer les affaires courantes de l’Etat pendant la transition.
La transition vers un nouvel ordre politique et institutionnel ne peut s’accomplir sans que la révolution ne se dote d’une charte fondatrice de la République algérienne libre et démocratique. Cette charte doit définir les fondamentaux irréversibles de la démocratie et d’un Etat de droit :

1) l’alternance au pouvoir ;
2) édification d’un Etat unitaire régionalisé basé sur des entités régionales ;
3) La répartition équitable des richesses du pays ;
4) la solidarité nationale et le respect des minorités et la reconnaissance de la diversité comme facteur de renforcement de l’unité nationale et levier de développement de notre économie ;
5) la séparation du politique du militaire ;
6) la séparation du religieux du politique et le respect de la liberté de conscience ;
7) le respect des droits de l’homme ;
8) le respect et l’égalité des droits et des chances entre les femmes et les hommes ;
9) la limitation et la séparation des pouvoirs ;
10) la liberté d’expression ;
11) les libertés individuelles et collectives.

Une fois cette charte proposée et adoptée par une conférence nationale de transition, ce texte représentant la nouvelle Constitution sera validé par voie référendaire.

Au final, le comité de pilotage désignera une commission indépendante chargée d’organiser et de surveiller tout le processus électoral qui doit permettre au peuple algérien d’adopter sa nouvelle Constitution et d’élire, pour la première fois depuis l’indépendance, le premier président de la République et le premier Parlement légitimes. Cette transition donnera naissance à la République lgérienne libre et démocratique (RALD).

 

 

Par Bouzidi Mourad , Militant politique


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