ESS

Les joueurs en fin de contrat fixent un ultimatum à la direction

Serrar ne viendra pas

A l’image des supporters, les joueurs de l’E Sétif sont très inquiets par rapport à la situation actuelle du club. Naturellement, plusieurs d’entre eux envisagent de faire leurs valises, mais par correction, ils ne veulent pas le faire avant d’avoir discuté avec les dirigeants. Nous avons appris en effet que les joueurs en fin de contrat, du moins ceux qui n’ont pas encore décidé de leur nouvelle destination, qu’ils ont fixé aux dirigeants de l’ESS la journée du lundi, c’est-à-dire demain, comme dernier délai pour se manifester. A partir du moment où ils ont fait part de leur intention de rester en donnant la priorité à l’Entente, ils veulent qu’ils soient fixés et rassurés par rapport à l’avenir du club. Ils veulent aussi du concret et non des promesses. Si rien n’est fait lundi, ils lèveront les voiles.

Djahnit, Zeghba et Djabou ont déjà quitté le club
Parmi les joueurs en fin de contrat, et comme on le sait déjà, deux joueurs ont déjà fait le choix de quitter l’Entente, il s’agit d’Akram Djahnit qui est sur le point de conclure avec le Dynamo Zagreb s’il renonce à l’offre émiratie, et du gardien Mustapha Zeghba qui aurait tranché quant à sa prochaine destination avant qu’il ne parte en vacances. Mais le premier à avoir franchi le pas est Abdelmoumen Djabou qui a signé hier au MCA, officialisant ainsi son départ de l’Entente. Les autres ne manquent pas d’offres, mais ils veulent laisser d’abord une chance à leur club. Bedrane, Bakir et Aiboud qui veulent se montrer corrects avant de prendre une décision, mais comme indiqué plus haut, ils n’attendront pas plus longtemps. Après une longue saison harassante, ils tiennent à régler cette question avant de partir en vacances pour se reposer.
Les sous contrats demandent des explications
Il n’y a pas que ces joueurs qui veulent partir, ceux qui sont toujours sous contrat veulent également être fixés sur la situation de leur club. Ils se seraient joints aux éléments en fin de contrat pour demander aux dirigeants de se manifester et de leur expliquer la situation, sachant que plusieurs d’entre peuvent recourir à la Chambre des litiges pour obtenir le droit changer de changer de club à partir du moment où ils comptent plus de trois salaires non payés. On ne le répétera jamais assez, l’Entente risque la saignée.    
 

Serrar ne viendra pas

Quelle que soit l’issue de la crise que connait en ce moment l’Entente de Sétif et son président Hassan Hammar, Abdelhakim Serra ne constituera pas une partie de la solution. L’ex-président de l’ESS, à qui on avait soumis l’idée de revenir au club après sa démission de l’USM Alger, vient de mettre fin au suspens et aux interrogations des supporters de l’Entente quant à son probable come-back dans la ville de Aïn Fouara. Serrar a en effet écarté cette éventualité en annonçant qu’il se rendra le 19 juin prochain en Egypte pour reprendre son poste de consultant à l’ENTV durant la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations qui débutera le 21 juin. Il en aura au moins pour un mois dans la mesure où la compétition prendra fin le 19 juillet. Par conséquent, son retour aux affaires de l’ESS n’est plus à l’ordre du jour, du moins pendant cette période. En plus, Abdelhakim Serrar aurait été dissuadé après les évènements de ces derniers jours, avec la perquisition du siège du club et la condamnation de Hassan Hammar.

Les supporters de plus en plus inquiets
Cette information a inquiété encore plus les supporters qui espéraient que quelqu’un qui connait déjà la maison puisse reprendre les choses en main et préparer au moins la reprise des entrainements en attendant que la situation s’éclaircisse. En tout cas, Hammar, avant même cette condamnation de la justice, était déjà rejetée par la majorité des supporters qui n’ont pas cessé, depuis plusieurs mois, à réclamer son départ ainsi que celui de tous les dirigeants actuels. Et comme nous l’indiquions hier, les supporters n’accepteront plus que l’image de leur club soit associée désormais à Hassan Hammar qui, selon eux, l’a suffisamment ternie.
Vers la tenue d’une assemblée générale du club amateur
Mais il va falloir que quelqu’un prenne les choses en main, et pour le moment, aucun nom n’est cité. En effet, le problème est d’ordre juridique. Nous avons expliqué hier que si Hammar est emprisonné, c’est le président du conseil d’administration, ou le vice-président qui le remplacera en attendant la tenue d’une assemblée générale extraordinaire du club amateur pour désigner un nouveau président du CSA. Le problème, c’est que le mandant du conseil d’administration est expiré depuis plus de deux mois sans qu’on procède à la réélection de nouveaux membres. En plus clair, la SSPA/ESS n’a pas de conseil d’administration et nous sommes face à une situation de vide juridique. La solution viendra peut-être du club amateur, en sa qualité d’actionnaire majoritaire, mais il doit d’bord tenir une AG extraordinaire pour élire un nouveau président. Malheureusement, aucun nom ne se dégage et personne parmi les membres de l’AG ne fait l’unanimité. Hammar avait fait le vide autour de lui, maintenant à distance tout opposant.
GICA pourrait être la solution, mais…
Il y a une autre solution, celle du rachat du club par une entreprise nationale ou privée. Et là, les autorités locales peuvent jouer les intermédiaires. Comme annoncé précédemment par nos soins, le wali de Sétif, très inquiet par la situation actuelle de l’Entente, aurait soumis au groupe GICA, groupe industriel des ciments en Algérie, de racheter les actions de l’ESS. Cela pourrait être une solution de sortie de crise, mais selon nos informations, les responsables dudit groupe, qui ont déjà sponsorisé le club, ne semblent pas emballés par l’idée, du moins pour le moment. On attend de voir comment les choses vont évoluer dans les heures qui viennent avant de prendre une décision. D’ici là, la situation reste confuse.