Un scandale du foncier industriel à Skikda

Un investisseur «curieusement» écarté et remplacé !



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L’histoire de Salah Sayoud, un investisseur de la ville de Azzaba, à l’est de Skikda, est pour le moins surprenante.

Sinon, comment expliquer le fait que l’administration locale refuse de lui octroyer un terrain en émettant des réserves, et de concéder, quelques mois après ce même terrain à un autre investisseur, comme si les réserves avancées s’étaient subitement volatilisées. «Plus grave encore, le plan de masse de mon projet que j’ai déposé au Calpi a été copié à l’identique et ajouté au dossier du second investisseur qui m’a remplacé. Le lui a-t-on glissé pour lui permettre de gagner du temps, ou est-ce là un curieux hasard», témoigne Salah Sayoud.

C’est, en résumé, la mésaventure que vit cet enfant de Azzaba, qui projetait d’élever un hôtel trois étoiles et un centre commercial dans sa ville, avant de voir son rêve se transformer en cauchemar.

En mars 2015, M. Sayoud dépose son dossier au Calpi qui, lors de sa réunion du 11 juin, décide de ne pas réserver de suites favorables à son projet. Le motif invoqué ? «L’assiette proposée est située dans une zone de passage des câbles électriques de moyenne tension et de la RN 6», comme le mentionne la notification adressée à l’intéressé. «Je n’en croyais pas un mot. Je vis dans cette ville et je connais parfaitement le terrain en question. Néanmoins, je me suis donné la peine de m’adresser à la DTP et à la direction de Sonelgaz pour avoir le cœur net.

Là, et à mon grand étonnement, on m’a appris qu’il n’y avait ni un projet de route ni d’installations électriques qui concerneraient cette parcelle», raconte-t-il en exhibant une attestation délivrée en 2017 par l’APC de Azzaba, où il est clairement mentionné que ladite parcelle de terre «et en référence au PDAU est située loin de la zone de passage des câbles électriques et de la RN 6». M. Sayoud saisit alors le ministre de l’Intérieur et reviendra à la charge auprès de la wilaya pour une demande de levée des réserves qu’on lui avait signifiées. «On m’a convoqué, à nouveau, à la direction de l’industrie pour me demander de renouveler ma demande. Chose que j’ai faite en déposant, une seconde fois mon dossier en date du 28 mars 2018».

Quelques mois passent et le 4 novembre 2018, M. Sayoud reçoit une lettre adressée par la direction de l’industrie et émargée par l’actuel wali, Hadjeri Derfouf, l’informant que «Suite à votre demande (…) et suite à la réunion du Calpi en date du 30 septembre 2018, nous vous informons que le terrain demandé a déjà été attribué. Si vous désirez réaliser votre projet, vous pouvez faire une demande qui concernerait une autre parcelle». Pourquoi lui avoir demandé alors de renouveler sa demande ?

Salah Sayoud ne cache pas sa désillusion «J’ai comme l’impression qu’on a tout fait pour m’empêcher de réaliser mon projet et je me demande dans quel intérêt. Après les réserves fictives, voilà qu’on m’avance une nouvelle excuse en m’informant que le terrain que j’ai choisi avait été attribué à un autre, alors que la commission du Calpi était au courant de mes démarches qui étaient encore en cours ?» Nous nous sommes rapprochés de la direction de l’industrie pour recueillir les explications de l’administration, mais le directeur, nouvellement installé à Skikda a courtoisement préféré s’abstenir. Il a préféré en rendre compte d’abord à sa tutelle et nous contacter le lendemain. Chose qui ne fut pas faite.


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