Médecins et infirmiers tirent la sonnette d’alarme

Insécurité dans les hôpitaux



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La violence dans les établissements hospitaliers est devenue monnaie courante. Les médecins et autres professionnels de la santé exigent plus de sécurité. L’administration est souvent pointée du doigt.

Agresser un médecin ou un infirmier est devenu un fait banal. Dans certains milieux, c’est même une fierté. De l’agression verbale jusqu’aux coups et blessures volontaires, ces professionnels de la santé sont sommés d’assumer toutes les défaillances dans les hôpitaux.

«Alors que nous sommes censés prodiguer des soins, nous nous retrouvons à gérer plusieurs aspects liés à la gestion. Je citerai le manque de matériel médical, les différents appareils en panne», s’offusque un résident au service de cardiologie au CHU Mustapha, à Alger. D’après les témoignages recueillis sur place ainsi qu’au service de médecine légale, il ne se passe pas une journée sans qu’un cas de violence ne soit déploré.

En dehors des violences verbales quotidiennes, l’agression de deux résidentes au service d’ophtalmologie à l’arme blanche par les parents de malade à cause du manque de place, a poussé ces médecins à tenir un sit-in devant l’administration du CHU pour réclamer plus de sécurité. D’après leurs propos, les cas d’agression physique sont de plus en plus fréquents, notamment durant les gardes de nuit.

Ces médecins n’oublieront pas leur collègue infirmier du service de cardiologie qui a reçu des coups violents portés par les parents d’un malade. Il est décédé le lendemain. Il y a également le cas de ces résidentes qui, au moment où elles prenaient en charge deux patients victimes de coups et blessures volontaires, ont vu leur chambre de garde cambriolée. «Lorsque l’une d’elles est revenue à la chambre, elle s’est retrouvée face à face avec le cambrioleur, qui l’a menacée avec une arme blanche. Elle a frôlé la mort. Une plainte a été déposée, mais est restée sans suite», relate leur collègue.

Pour lui, ce sentiment d’insécurité se répercute directement sur le moral des médecins et, de facto, sur la prise en charge des patients. Le CHU Mustapha, qui fait face d’ailleurs à plusieurs anomalies, dont la vétusté de ses structures, n’est pas le seul à recenser ces cas de violence.

En février dernier, l’hôpital de Douéra, à l’ouest d’Alger, a été le théâtre de scènes horribles. Des médecins et des infirmiers du service des urgences ont été attaqués à l’arme blanche par des délinquants. La sûreté de la wilaya d’Alger avait rapporté l’arrestation de 7 personnes et la saisie de 13 armes blanches.

Pour Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), une opération commando est nécessaire pour lutter contre ce phénomène. Leur dernière enquête (2016) a fait ressortir le chiffre de 2700 agressions sur des professionnels de la santé en 8 mois dans 20 wilayas.

La solution, selon lui, est de mettre en place un système de santé qui démocratise l’accès aux soins et assure une grande équité dans ce sens. Il cite également la mise à jour de la loi de la sécurité sociale qui remonte à 1983. Pour lui, il n’y a pas pire violence que de voir des responsables quitter le pays pour bénéficier de soins de meilleure qualité à l’étranger.


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