Selon l’agence britannique Reuters

l’Algérie compte un million de salafistes



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Par R. Mahmoudi – L’agence britannique n’en finit pas de susciter la curiosité avec ses couvertures toujours excentriques des événements qui secouent l’Algérie, malgré les déboires qu’elle a essuyés jusqu’ici à cause, notamment, de certains comptes rendus jugés diffamatoires.

Dans un reportage diffusé lundi sur son site, Reuters fait une plongée dans l’un des fiefs d’anciens terroristes salafistes ayant bénéficié des dispositions de la charte sur la paix et la réconciliation nationale. Parti à la rencontre de repentis dans la wilaya de Bouira, le correspondant de cette agence revient avec cette conclusion, selon laquelle «les anciens combattants qui avaient mené la dernière confrontation avec le pouvoir mettent en garde la population contre toute aventure pouvant conduire à la destruction du navire».

Instruits par les leçons du passé, ces repentis salafistes, que le reporter présente tantôt comme «anciens combattants» tantôt comme «conservateurs» – l’article ayant sans doute été traduit de l’anglais par des Moyen-Orientaux –, disent que les manifestations populaires actuelles «risquent de pousser à rééditer le chaos et l’effusion de sang qui se sont produits à cause de leur conduite passée».

Témoignant à ce sujet, un repenti habitant la petite bourgade de Haïzer, répondant au nom de Yahia, s’exprime ainsi : «J’ai vraiment honte pour ce qui est arrivé dans les années 1990», ajoutant : «C’est pourquoi je ne participerai jamais à une action qui pourrait se transformer en violence». «Mais Yahia et d’autres islamistes salafistes, rapporte le reporter de Reuters, soutiennent aujourd’hui l’armée et les forces de sécurité qui constituent l’élément le plus puissant du pouvoir qui comprend également des hommes d’affaires et d’anciens combattants de la guerre d’indépendance au sein du FLN, parti au pouvoir en Algérie, ainsi que des syndicats dans une économie dominée par l’Etat.»

Selon l’agence britannique qui se réfère à une source algérienne, un Algérien sur quarante serait d’obédience salafiste, ce qui donne à cette frange extrémiste un poids considérable face à ceux qui exigent un changement radical. Reuters fait le lien entre cette propension chez les repentis à soutenir le pouvoir en place, «par souci de stabilité», et la tendance chez les salafistes algériens à s’opposer à toute action politique, contrairement aux formations se revendiquant des Frères musulmans.

R. M.


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