Bac à Constantine

L’affaire des calculatrices confisquées fait des remous

L’affaire des calculatrices confisquées aux élèves du centre d’examen Mustapha Kateb, dans la ville de Aïn Smara, à 15 km de Constantine, lors de l’épreuve de maths, lundi, continue de faire des vagues au niveau de la direction de l’éducation.

Les parents d’élèves, scandalisés par le comportement du chef de centre, ne comptent pas baisser les bras et semblent déterminés à défendre la cause de leurs enfants jusqu’au bout. Une vingtaine d’entre eux ont organisé, hier matin, un mouvement de protestation devant la direction de l’éducation pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié d’«agression vécue par leurs enfants».

Les parents ont affirmé que le chef de centre a confisqué brutalement les calculatrices scientifiques des candidats lors de l’épreuve des maths, sous prétexte qu’il s’agissait d’un appareil programmable.

Ce qui a énormément perturbé des candidats, qui ont paniqué dès la première heure de l’épreuve. «Une demi-heure après le début de l’épreuve, trois personnes, accompagnées du chef de centre, sont entrées dans la salle et ont confisqué les calculatrices scientifiques brutalement et sans aucune vérification.

Nos enfants ont été brutalisés lors de l’épreuve de maths, dont le coefficient est de 5 pour les filières sciences, maths techniques et maths, c’est intolérable, ils n’ont pas le droit de les perturber», a déclaré Chafika.

R., mère d’un lycéen. Et de poursuivre que les candidats étaient traumatisés, parce que les calculatrices ont été vérifiées par les surveillants avant le début de l’examen. Avant de se diriger vers le cabinet du wali, les parents ont demandé une preuve palpable montrant qu’il s’agissait d’appareils programmables et plus de précisions sur les caractéristiques de la calculatrice autorisée.

De son côté, le directeur de l’éducation de Constantine, Mohamed Bouhali, a nié les dénonciations des protestataires, en affirmant qu’il ne s’agissait pas de simples calculatrices scientifiques. «Cette procédure de vérification a été appliquée au sein des 60 centres d’examen de la wilaya, le problème n’a été posé qu’à Aïn S’mara.

D’autant plus que le chef du centre a acheté d’autres calculatrices à ses candidats pour qu’ils ne soient pas pénalisés», a-t-il affirmé. M. Bouhali a promis de se déplacer sur place, jeudi prochain, pour la vérification des calculatrices confisquées et décider des mesures à prendre. D’ici là, les candidats moralement affectés ont déjà subi des dégâts irréparables