L’affaire des navires OAIC et ses 29 millions de dollars de préjudice

la justice rouvre ce dossier après l’avoir bâclé



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L’affaire des navires de l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC) et ses 29 millions de dollars sera rouvert par la justice algérienne. Le procès de cette affaire se déroulera le 1er Juillet au niveau de la chambre criminelle du tribunal de Cité Djamel relevant de la Cour d’Oran. 6 fonctionnaires de l’entreprise de gestion du Port d’Oran ainsi que l’actuel directeur régional de l’OAIC vont comparaître devant ce tribunal sur le banc des accusés.  Ce dossier comporte de nombreuses irrégularités et anomalies qui peuvent nourrir un véritable scandale d’Etat. Et pour cause, l’OAIC a perdu l’équivalent de 29 millions de dollars en raison de la facture très salée des surestaries. Il faut savoir que les surestaries  sont des indemnités que l’affréteur doit payer au propriétaire du navire, dans un affrètement au voyage, quand le temps de chargement et/ou déchargement dépasse(nt) le temps de planche prévu dans le contrat de voyage. Et au niveau du Port d’Oran, les navires céréaliers sont restés en rade pendant plusieurs mois durant les années 2015, 2016 et 2017. L’OAIC a été donc contraint de verser l’équivalent de 29 millions de dollars aux armateurs propriétaires de ces navires. Et pendant ce temps-là, les navires céréaliers commandés par des importateurs privés étaient traités de manière étonnamment rapide et privilégiée par les fonctionnaires du Port d’Oran. En effet, les navires commandés par les Metidji, les frères Bedjaou avec leur société SCCO CCO ou les Boudiab de Béjaia  avec leur société DIAM GRAIN ainsi que les OULED Maâla, et de nombreux autres importateurs privés de céréales, leur séjour au niveau de la rade du Port d’Oran n’a jamais dépassé les 24 heures ! En revanche, les navires de l’OAIC sont restés jusqu’à 5 mois avec 2,4 millions de dollars de surestaries. D’autres navires ont été laissés en attente pendant 123 jours avec à la fin une facture de 1,6 million de dollars de surestaries. Selon nos investigations, la facture la moins élevée de l’OAIC s’est élevée à 300 mille dollars. Un énorme manque à gagner pour cette entreprise publique et des pertes financières considérables en devises pour le Trésor Public algérien. Des importateurs privés choyés, et une entreprise publique saboté. C’est donc un véritable scandale d’Etat. Mais la justice algérienne ne l’a jamais traité avec professionnalisme et équité. Preuve en est, seuls quelques syndicalistes et un direction régional de l’OAIC ont été convoqués et accusés. Ni le PDG du Port d’Oran, ni son prédécesseur n’ont été inquiétés. Aucun haut responsable du ministère des Transports n’a été également convoqué. Pis encore, lors de leurs enquêtes, les services de la gendarmerie nationale ont bâclé les auditions de plusieurs personnes impliquées dans ce scandales. De nombreux syndicalistes proches de Sidi Said, l’ex-homme fort de l’UGTA, n’ont pas été entendus par les enquêteurs de la gendarmerie nationale. Ces personnes ont été épargnées et protégés sciemment pour empêcher leur comparution le 15 novembre 2018 devant le Procureur de la République du tribunal de la cité Djamel à Oran. Au moins de mars 2019, l’instruction judiciaire se ferme et ce dossier est clôturé alors que ses véritables enjeux n’ont jamais été explorés. A titre d’exemple, les enquêteurs de la gendarmerie nationale et les juges n’ont pas planché sur les mouvements des navires des importateurs privés au niveau du Port d’Oran. Des mouvements qui n’ont jamais été rémunérés comme le prévoit, pourtant, le règlement régissant le fonctionnaire du trafic maritime au niveau des ports algériens. Face à cette passivité suspecte de la justice algérienne, le lanceur d’alerte Nourredine Younsi, l’homme par qui le scandale a éclaté grâce à ses révélations faites à Algérie Part et remises ensuite aux juges de la Cour d’Oran, est monté au créneau pour réclamer une commission d’enquête sérieuse capable de mener un travail approfondi afin de comprendre les véritables ramifications du réseau maffieux à l’origine de toutes ces pratiques de malversations financières et de dilapidation des deniers publics dont fut victime l’OAIC et le Port d’Oran.

 


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