Le Tunisien Moncef Marzouki s’acharne contre l’Algérie à partir du Maroc



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Par Tarek B. – En visite au Maroc dans le cadre d’une activité partisane à l’occasion de laquelle il a été également reçu en audience par le roi Mohammed VI, l’ancien président tunisien Moncef Marzouki a cru bon de déballer ses platitudes bouffies de ressentiments contre l’Algérie sur les raisons du blocage de l’intégration maghrébine. S’exprimant à un média étranger, l’ex-chef d’Etat tunisien a utilisé les espoirs suscités par la transition politique en Algérie comme «cheval de Troie» pour donner une seconde vie à son agenda pro-marocain, qu’il a échoué à appliquer durant son séjour expéditif et plutôt insignifiant au palais de Carthage.

Ce n’est pas la première fois que l’ex-président tunisien fait preuve d’ingratitude à l’encontre de l’Algérie. Son empressement à commenter la situation interne algérienne est un indicateur de l’ampleur de son ressentiment et de ses frustrations.

Toutefois, la virulence de cette nouvelle sortie médiatique atteint le summum de l’ingratitude puisqu’elle émane d’un homme politique ayant pourtant occupé une fonction présidentielle qui lui avait permis d’être un témoin privilégié des efforts algériens en vue d’accompagner la transition démocratique en Tunisie, au moment où ses partenaires traditionnels lui tournaient dos, y compris le Maroc qui s’attelait assidûment à récupérer les parts de marchés perdues par un concurrent traditionnel.

L’homme à la mémoire courte oublie qu’au moment où la Tunisie était en pleine tourmente économique, l’Algérie était un des rares pays à lui octroyer une aide financière d’un montant global évalué à quelque 500 millions de dollars.

Au plan politique, l’implication diplomatique d’Alger, au plus haut sommet de l’Etat, a été couronnée par un chiffre record jamais atteint dans des relations bilatérales avec aucun autre pays de 30 visites de haut rang échangées rien qu’en une seule année. Aussi, au moment où la Tunisie commençait à faire face à la menace terroriste et au phénomène du retour des combattants étrangers, l’Algérie a renforcé la coopération militaire et sécuritaire pour pallier, entre autres, le manque de moyens en la matière dont pâtit ce pays frère qui, à un certain moment, n’était plus en mesure de payer les soldes de ses personnels de sécurité.

Au plan humain, le chiffre record de presque deux millions de touristes algériens se rendant annuellement en Tunisie atteste de la force des liens de solidarité agissante qu’éprouve le peuple algérien lorsque son voisin de l’Est fait face à des difficultés en matière d’afflux et de fréquentation touristiques.

L’amnésie sélective de Marzouki face à ces multiples marques de sollicitude de la part de l’Algérie, gouvernement et peuple, n’est pas innocente. Loin s’en faut. En fait, elle exprime le ressentiment profond de l’ancien président tunisien qui croit pouvoir, en lançant quelques compliments frelatés en direction du hirak, se jouer de l’opinion publique algérienne pour se venger de deux «affronts» imputés injustement à l’Algérie.

Tout d’abord, au plan interne tunisien, Moncef Marzouki n’a pas digéré sa cuisante défaite lors de l’élection présidentielle de 2014 face à l’actuel chef d’Etat, Béji Caïd Essebsi, qui aurait, selon lui, reçu le soutien actif de la part du gouvernement algérien.

Ainsi, celui qui se voyait incarner le visage de la Tunisie nouvelle ne peut admettre une défaite aussi nette lors de la toute première élection au suffrage universel depuis la «révolution du Jasmin», dont le mythe exclusiviste est battu en brèche par les espoirs autrement plus prometteurs de la révolution tranquille qui est en cours en Algérie.

Ensuite, au plan maghrébin, l’ancien locataire du palais de Carthage a gardé une dent bien dure contre l’Algérie qui lui a signifié une fin de non-recevoir à son initiative de médiation entre le Maroc et son voisin de l’Est, qu’il espérait mener rondement au service du royaume de Mohammed VI dont il est d’ailleurs un sujet bien reconnaissant.

Une sorte d’«occupation pour combler le vide de sa fonction», avait alors ironisé l’ancien porte-parole du MAE algérien, qui avait qualifié, au passage, cette offre de «pure vue de l’esprit puisque tous les canaux sont ouverts» entre les deux pays. Celui qui a vigoureusement joué une partition marocaine, allant même à appeler de ses vœux le «retour » du Maroc à l’Union africaine, a également gardé un mauvais souvenir de la mise au placard de ses fantasques «cinq libertés», conçues pour revigorer l’UMA, mais qui, en fait, visaient à mettre à profit le contexte post «printemps arabe» pour dessiner une chimère de «nouvel ordre maghrébin», à la mesure des intérêts mercantilistes étroits de son pays natal et de ceux de son pays d’adoption.

Là aussi, Marzouki oublie, dans son ingratitude crasse envers l’Algérie, que c’est au Maroc qu’incombe l’échec de la tenue du 7e Sommet maghrébin qu’il avait appelé de ses vœux en 2012. Il ne recevra de son monarque (dont il se considère un sujet) qu’un bref déplacement officiel à Tunis qui, comble de l’ironie, est la première et unique visite bilatérale effectuée dans un pays maghrébin depuis l’intronisation de Mohammed VI en 1999.

Les fanfaronnades de l’ancien président tunisien, décidément en mal d’inspiration pour se remettre en selle dans la perspective de la prochaine élection présidentielle en Tunisie, ne résistent pas au tamis de la vérité objective qu’il a sacrifiée pour le compte d’une marocanité de rechange dont rien ne garantit qu’elle lui procurera une quelconque utilité politique dans son pays de naissance.

T. B.


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